Catéchuménat : après le baptême ou la confirmation, la joie de servir l’Église !


Après un cheminement nourrissant et la joie reçue lors du sacrement, ces nouveaux baptisés ou confirmés adultes souhaitent se mettre au service de l’Église. Témoignages de Marie-Christine, Anne et Pierre-Olivier.

« Vivre les sacrements à l’âge adulte est un beau cadeau de Dieu ! » s’enthousiasme Marie-Christine. Après avoir « beaucoup reçu » de l’Église, cette paroissienne de St-Charles de Foucauld à Saumur y accompagne les catéchumènes depuis treize ans. « Échanger autour de la Parole de Dieu avec des adultes de tous milieux nous fait grandir dans l’amour de Dieu » relit aujourd’hui celle qui a redécouvert la foi à l’âge adulte, malgré son baptême tout bébé.

Née en Meurthe-et-Moselle, Marie-Christine se marie jeune à l’église. À l’occasion de la première communion de son fils, cette mère de deux garçons « ose pousser la porte » de la paroisse en 2009 et prépare à son tour sa première communion « avec bonheur ». La messe quotidienne est « un besoin vital ». Puis vient la maladie qui la conduit vers le sacrement des malades en 2011, après avoir reçu celui de la réconciliation. La même année, elle fait sa première communion puis, « comme une évidence », est confirmée le 20 octobre 2012, avec son fils. Une grande joie : « J’ai enfin osé parler du Seigneur autour de moi. Rencontrer sa miséricorde fait tomber les barrières ».

Marie-Christine
Marie-Christine

Transmission

Comme de nombreux confirmés ou baptisés adultes, elle se demande alors quoi faire de ce trésor, et se voit proposer d’accompagner des catéchumènes : « Quelle joie de cheminer à leurs côtés vers ce sacrement qu’ils ont attendu. J’en suis toujours émue aujourd’hui. Je les vois changer, grandir et prendre confiance. Mais je sais qu’il est parfois difficile pour eux de se retrouver seul après un tel bouleversement » observe-t-elle. Car, faut d’accompagnement, certains seraient parfois tentés de « s’éloigner tout doucement du Seigneur ». « Notre rôle est de leur trouver un service en paroisse » indique-t-elle, pleine de gratitude envers d’anciens catéchumènes qui ont intégré un groupe ou une fraternité. « Ces jeunes pousses sont devenues de belles plantes qui témoignent de Dieu à leur tour ! »

Comme eux, Pierre-Olivier a hâte de se mettre au service du Christ. Il a reçu les trois sacrements à Pâques : baptême, première communion et confirmation. En attendant la rentrée, ce jeune professionnel qui se mariera le 9 septembre, se sent « comme un serviteur (de Dieu) en attente de mission ». Mais il réfléchit déjà à un outil sur les réseaux sociaux, qui permette aux personnes en recherche, d’être facilement mises en lien avec l’Église. Afin de leur éviter les déconvenues qu’il a lui-même connues lorsqu’il frappé à la porte de sa paroisse d’Angers : le curé étant débordé, il avait cherché lui-même des réponses sur des sites, souvent protestants. En attendant, dès que l’occasion se présente, ce jeune professionnel se tient « à l’écoute des autres ».

« Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir témoigner »

Ce ne sont pas seulement les sacrements qui ont poussé Anne, jeune retraitée de Saumur, à servir sa paroisse. Mais une succession d’événements qui l’ont rapprochée de Dieu. Tout commence le 2 mai 2017. Ce jour-là, dans le cadre de son travail dans un hôpital du nord de la France, elle rencontre un patient qui est prêtre et qui, sans la connaître, l’encourage à « continuer à porter du fruit ». Elle se sent alors habitée d’une joie inexpliquée. Puis, à Lisieux, Alençon ou ailleurs, d’autres rencontres se succèdent, qui font prendre conscience à Anne d’une « proximité très forte avec le seigneur et d’un appel à prier ». Après son divorce et son emménagement à Saumur, Anne, qui fut baptisée bébé, dévore les quatre Évangiles pendant le confinement de 2020. Elle prépare sa confirmation mais « sent qu’elle n’est pas prête ». C’est seulement le 1er octobre 2022, fête de Sainte Thérèse, qu’elle reçoit ce sacrement en l’église Ste-Thérèse d’Allonnes. « C’est comme si Thérèse voulait que ça se passe à cet endroit-là et à cette date-là ! » relit-elle aujourd’hui. « J’ai pleuré de bonheur pendant trois jours » se souvient-elle. Fleurs, sacristie… Aujourd’hui, Anne rend de nombreux services à la paroisse. « Je suis heureuse de pouvoir témoigner. Dieu me guide, il est là, bien présent dans mon cœur !