À Yzernay, une messe en mémoire du père Rodrigue Sanon, assassiné au Burkina Faso

Dimanche 14 février en l’église d’Yzernay (paroisse Saint-Jean-du-Bocage dans le choletais), Mgr Delmas a célébré la messe en souvenir du père Rodrigue Sanon, assassiné le 19 janvier au Burkina Faso. De nombreux paroissiens avaient fait le déplacement pour entourer leur curé, le père Maurice Sanou, oncle du défunt.
Un beau témoignage de solidarité et d’espérance. Avec en toile de fond, une guerre qui n’en finit pas.
Au pied de l’autel, joliment fleuri pour l’occasion, une grande photo du père Rodrigue et le cierge pascal, symbole de la résurrection. Le père Rodrigue Sanou, 47 ans, a été assassiné par un groupe terroriste le 19 janvier, alors qu’il se rendait à une réunion diocésaine à Banfora au sud-ouest du Burkina Faso. Ce pays est régulièrement la cible des djihadistes. Son oncle, le père Maurice Sanou, n’ayant pas pu se rendre aux obsèques dans son pays, l’évêque d’Angers Mgr Delmas a tenu à « témoigner de sa profonde solidarité » en venant célébrer la messe dimanche dernier à Yzernay, dans la paroisse du père Maurice réunie autour de son pasteur.
- Le père Maurice remercie les fidèles pour leur présence
Une paroisse unie autour de son pasteur
Au début de la célébration, ce dernier a remercié chaleureusement les uns et les autres de leur présence à commencer par le père évêque et cinq autres prêtres venus concélébrer dont le père Roland Sanon originaire du Burkina Faso. Dans une atmosphère priante et recueillie, l’assemblée a prié pour le père Rodrigue et sa famille et pour les chrétiens de ce pays persécutés par les terroristes depuis de nombreuses années.
- Mgr Delmas entouré du père Maurice Sanou et du père Roland Sanon (photo Philippe Lelaure)
« C’est un témoignage d’Église que nous donnons aujourd’hui : nous avons fait le chemin jusque dans cette église pour entourer notre pasteur. Au moment où le père Maurice est éprouvé par cette perte cruelle de son neveu, notre présence est importante et signe d’espérance » a dit Mgr Delmas lors de son homélie. En s’appuyant sur l’Évangile du lépreux guéri par Jésus, il a rappelé que la mission de l’Église est « ne laisser personne au bord du chemin et à se faire proches les uns des autres. »
Une belle solidarité paroissiale manifestée par des chants joyeux accompagnés de tout l’orchestre, parmi lesquels le Notre-Père du Burkina Faso.