Débat sur la question de la fin de vie

Réaction de la Cellule de veille bioéthique

Rédigé le 23 septembre
L’aide active à mourir s’invite largement dans le débat public aujourd’hui. Trois événements d’actualité suscitent une réaction de la cellule de veille bioéthique.

  • Le président de la République a exprimé son avis en faveur d’une loi autorisant l’aide active à mourir.
    La CVB s’interroge sur la pertinence de cet avis émanant du pouvoir exécutif, à l’heure d’une convention citoyenne et à l’aube d’un probable débat législatif.
  • Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu un avis après plusieurs mois de travaux sur ce sujet. Il considère qu’il existe une voie pour « une application éthique de l’aide active à mourir », tout en insistant sur la nécessité de renforcer des mesures de santé publique dans le domaine des soins palliatifs.
La CVB considère que, quelles que soient les précautions prises, ces deux démarches paraissent foncièrement incohérentes. Pour rappel, la précédente loi sur la fin de vie (qui date de 2016) n’est que très partiellement appliquée et que 2/3 des patients qui ont besoin de soins palliatifs n’y ont pas accès aujourd’hui en France.
La CVB observe que cet avis n’a été signé que par une partie des membres du CCNE. L’absence de consensus a conduit le CCNE à joindre à l’avis majoritaire les réserves portées par un certain nombre de ses membres.
  • Le président de la République a annoncé l’ouverture d’une convention citoyenne sur la fin de vie, qui sera organisée par le Conseil économique social et environnemental (CESE).
La CVB alerte sur la vigilance à apporter au suivi de cette convention, tant sur le fond (questions posées, réponses données, et implications…) que sur la forme (choix des membres, méthodes de travail…)

Pour en savoir plus

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Avis du Comité consultatif national d’éthique
Déclaration de Mgr d’Ornellas
Tribune des évêques de France
A écouter : Trois questions à Anne Badatcheff, de la Cellule de veille bioéthique