Domitille, stagiaire à la pastorale des Migrants : "il faut les accompagner."

Domitille Fuzeau est en stage cette année à la pastorale des Migrants du diocèse. L’occasion pour cette étudiante en Licence humaine et sociale originaire d’Éthiopie, de s’engager pour des projets qui lui tiennent à cœur.

Si vous passez au centre diocésain ou à la maison des œuvres de Cholet, peut-être l’apercevrez-vous dans les couloirs : à 20 ans, Domitille Fuzeau est en effet venue prêter main forte jusque fin juin à la pastorale des Migrants du diocèse.

Un stage qu’elle effectue dans le cadre de sa Licence humaine et sociale à l’université d’Angers et qui a du sens pour elle : « Je trouve important d’aider les migrants. S’ils sont là, ce n’est pas pour le plaisir… » explique la jeune femme originaire d’Éthiopie. « J’étais heureuse de trouver une famille quand je suis arrivée. Il faut être là pour les accompagner car ils veulent s’intégrer et travailler ; ils veulent sortir de ça » confie-elle.

Adoptée à l’âge de six ans, Domitille a grandi dans les Deux-Sèvres. Elle est la dernière d’une fratrie de trois frères et une sœur « non adoptés ». Membre de la communauté de l’Emmanuel, ses parents ont fait construire un « lieu de vie », la maison Dominique Savio, qui accueille des jeunes en difficulté. Cette mission à la pastorale des Migrants qu’elle effectue en alternance avec ses études à l’université d’Angers, revêt donc un sens particulier pour elle.

Domitille avec une bénévole, lors d’une mission en 2020

Recréer du lien entre les bénévoles

Le but : animer le réseau des bénévoles des pôles « Migrants » des seize paroisses des doyennés Angers Centre, Outre-Maine et Couronne, et les vingt paroisses des doyennés Cholet, Layon et Mauges.
La dernière fois que les bénévoles d’Angers se sont réunis, c’était en janvier 2018. Autant dire qu’il y a du travail pour Domitille, qui a déjà planifié une rencontre dès le mois de janvier 2022, dans l’objectif que les personnes se retrouvent, d’identifier ce que chacun fait, d’échanger les expériences et de monter des projets. « L’idéal serait qu’il y ait deux ou trois bénévoles par paroisse pour la pastorale des Migrants » espère-t-elle. L’étape suivante sera d’organiser la même rencontre autour de Cholet où l’accueil des personnes en situation de migration est bien soutenu.
Si la tâche est pour le moment plus administrative, Domitille doit monter un « projet concret ».

Un lieu d’accueil et de formation

Après avoir rencontré le travailleur social d’un foyer d’hébergement d’Angers avec des personnes migrantes (connues de la pastorale des Migrants), Domitille a fait la connaissance de six d’entre elles qui ont exprimé un besoin de se rencontrer.

Un projet a été défini : mettre en place un accueil régulier où les personnes pourraient partager un café, discuter, mieux se connaître, et permettre aux nouveaux arrivants de recevoir une formation civique (Histoire de France, fonctionnement administratif en France etc.). Bref, tout cela pour mieux vivre ensemble et favoriser l’insertion locale.
« La salle est déjà trouvée. Mon objectif est d’identifier des intervenants pour les formations et de repérer des bénévoles sur le long terme » explique Domitille, avant de conclure : « j’ai la foi, je trouve que c’est cohérent de pouvoir aider ceux qui sont dans le besoin, ça me correspond plutôt bien. »

Pour en savoir plus :
Pastorale des Migrants du diocèse d’Angers