Histoire de la communauté

Monastère Notre Dame de Compassion

Bénédictines de la Congrégation de Sainte Bathilde

C’est le 15 Août 1961 que la communauté arrive à Martigné-Briand.

la communauté en 1961
D’où venions-nous ?
Monastère de Chemillé

Le voyage ne fut pas trop long, puisque, jusqu’à cette date, la communauté vivait à Chemillé, non loin de Cholet. Les lieux étaient vétustes, les réparations devenaient lourdes et les projets d’accueil ne trouvaient pas assez d’espace : la communauté était donc en quête d’un autre lieu. (Aujourd’hui devenu le lycée Robert d’Arbrissel).

La Barre

Un petit manoir, occupé précédemment par le Docteur Ruais, puis transformé en préventorium, était en vente ; les sœurs l’apprirent et c’est ainsi que le choix se fit de la Barre, dans le village de Villeneuve, à deux kilomètres environ de Martigné-Briand.

Qui sommes-nous ?

Histoire d’une fusion

Les Fontevristes

A Chemillé, une communauté fontevriste s’était reconstituée, quelques années après la Révolution et la dispersion de l’Abbaye de Fontevraud. En 1954, la communauté se réduisant et peinant pour continuer sa vie monastique, Monseigneur Chapoulie, évêque d’Angers, qui ne voulait pas que disparaisse ce lieu de prière dans son diocèse, fit appel à une Congrégation qu’il connaissait bien et qui lui semblait apte à comprendre et partager ce qui se vivait à Chemillé.

Les soeurs de Vanves à Chemillé

C’est ainsi que les Bénédictines de Vanves arrivent à Chemillé, d’abord pour faire connaissance et chercher comment aider. Après réflexion des deux côtés, la meilleure solution sembla être une fusion ; celle-ci se fit en 1956.

La communauté fait partie de la Congrégation de Sainte Bathilde (Vanves), formée de 9 monastères répartis dans le monde.
Née d’une fusion, notre communauté aime se souvenir qu’elle est aussi dépositaire de la longue histoire de Fontevraud.

Abbaye de Fontevrault

C’est au XI°siècle qu’est fondé Fontevraud, Ordre double (moniales et frères), que le fondateur, Robert d’Arbrissel avait placé sous la protection de Marie et Jean au pied de la Croix (cf. Jn 19,25-27).

Marie et Jean au pied de la Croix

Notre fête patronale le 15 septembre, « Notre Dame de Compassion », est un rappel de ce patronage :
nous aimons nous souvenir que Robert d’Arbrissel était proche des petits, des exclus, des malades de tous ordres, et voulait que dans ses communautés se reflète cet amour pour les pauvres. Notre communauté désire rester fidèle, dans sa prière, sa vie fraternelle et son accueil, à cette dimension de l’amour qu’est l’attention à l’autre, dans la peine et dans la joie.

La Congrégation

Histoire de la Congrégation

Mère Bénédicte

30 Novembre 1921 : Mère Bénédicte Waddington-Delmas faisait profession avec sa première compagne, Mère Marie-Scholastique. Une nouvelle Congrégation bénédictine est née !

Née en 1870, près de Rouen, Marguerite Waddington est protestante, d’une famille anglaise, installée en France un siècle auparavant. Elle épouse à 20 ans un protestant Marcel Delmas ; ils ont six enfants.
Après cinq ans de veuvage, en 1916, elle demande à entrer dans l’Église catholique.

Elle devient oblate de l’Abbaye de Ligugé, la communauté de Dom Besse qui avait accompagné son chemin spirituel. Bientôt le désir de Madame Delmas se fait plus pressant et elle souhaite une vie religieuse. Avec Dom Besse, homme de grande culture aux idées parfois audacieuses, se dessine le projet d’une vie monastique plus ouverte sur le monde. Dom Besse meurt prématurément le 26 juillet 1920 et, non sans difficultés, Madame Delmas poursuit le chemin. Avec une compagne, elle fait une année de noviciat à l’Abbaye de Jouarre qui, avec générosité, a accepté de les recevoir pour leur donner ce temps de formation nécessaire avant la profession.

Le 30 novembre 1921, les deux novices accomplissent le premier acte qui va fonder la communauté à naître : elles font leur première profession.

Dès janvier 1922, elles s’installent avenue de Ségur, dans le 7° arrondissement de Paris : des jeunes se présentent, la communauté grandit et, devenue nombreuse, se transfère à Vanves en 1928.

Malgré de nombreux soutiens, la jeune fondation est éprouvée par bien des incompréhensions : son absence de clôture stricte, nécessaire pour être reconnues comme moniales, est un obstacle pour obtenir l’autorisation romaine qui lui donnerait le statut de congrégation diocésaine.

En 1926, une encyclique du Pape Pie XI, appelant en mission les ordres contemplatifs, est reçue comme providentielle. Ce désir du pape rencontre celui de la jeune communauté de demeurer ouverte au monde. Sa réponse à l’appel de Pie XI va entraîner rapidement la reconnaissance canonique, et donc la liberté de se développer.

Un premier départ a lieu en 1934 pour Madagascar, à Ambositra (qui, à son tour, fondera deux autres monastères), puis ce sera le tour du Vietnam en 1954, enfin du Bénin en 1966.

Parallèlement deux autres monastères sont fondés en France : Chemillé-Martigné en 1956, Saint Thierry, à côté de Reims, en 1968.

Mère Bénédicte meurt le 1er février 1952, laissant le témoignage d’une foi profonde et d’un abandon quasi absolu à tout ce que Dieu pouvait faire par elle et avec elle.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de la Congrégation

La Congrégation des Bénédictines de Sainte Bathilde est associée à la Congrégation de Subiaco depuis le 22 juillet 1985 ; elle est devenue institut de droit pontifical le 30 décembre 1987.

Quelques pages de notre histoire qui disent notre désir d’ouverture

L’oecuménisme

ETOY, une aventure œcuménique...
Etoy est un village du canton de Vaud, au cœur de la Suisse protestante : dans une fraternité monastique, réunissant quelques sœurs de Martigné, de Versailles et de Saint Loup, donc catholiques et protestantes de diverses sensibilités, nous y avons vécu une expérience, au regard de l’Histoire, brève peut-être (1976-1989) ; cependant, petit bourgeon d’unité, « Etoy » continue de porter fruit dans la communion des saints – et des fruits parfois palpables, ne serait-ce que l’amitié fraternelle, indéfectible, entre nos communautés ou les traces vives laissées chez les habitants du village.

Un médecin catholique, le Dr de Mestral, hérite d’une grande maison située près de l’église et qui se trouve inoccupée. Avec sa femme, ils décident d’en faire un lieu de prière pour l’Unité, cette intention leur tenant particulièrement à cœur, dans le sillage du verset de S. Jean (17,21) : « Qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que tu m’as envoyé ».

En accord avec les autorités des Églises : l’Église Réformée du canton de Vaud et Mgr Mamie, évêque de Fribourg-Lausanne-Genève, ils cherchent des communautés protestantes et catholiques désireuses de prier pour l’unité des chrétiens. Les Diaconesses de Saint Loup (Suisse) sont partie prenante du projet ; une série de circonstances conduit les de Mestral à s’adresser à la France, et c’est ainsi que les Diaconesses de Versailles et la Communauté de Martigné sont sollicitées. Ce projet, dans la droite ligne des intuitions de notre Mère Fondatrice, nous séduit, mais nous sommes si peu nombreuses. Des rencontres de connaissance réciproque et de mise en place du projet s’élaborent au long de l’année 76 et, fin 76, alors que nous ne sommes que 20, deux sœurs, Sr Jacques et Sr Odile, sont directement engagées avec deux diaconesses de Saint Loup, Sr Germaine et Sr Marie-Madeleine, et une diaconesse de Versailles, Sr Claude. Les sœurs sont soutenues par leurs communautés respectives et, s’il y a une Fraternité des Sœurs, il y a aussi, à un autre niveau, une Fraternité des Supérieures des trois communautés représentées !
Les sœurs sont installées dans cette maison, à Etoy, le 21 février 1977 pour l’entrée en Carême ; l’accueil du village a toujours été marqué d’attention, de respect et de beaucoup de sympathie.
Que vivions-nous ? Très humblement, très simplement, une présence de prière dans ce petit village où les catholiques, auparavant, étaient peu connus, respectés certes, mais pas toujours désirés. Nous vivions l’Office - et il était rare qu’il n’y ait personne avec nous -, une vie fraternelle exigeante, car nous n’étions que 5, avec des traditions différentes, et l’accueil de groupes ou de personnes individuelles. La grande souffrance a été l’Eucharistie que nous ne pouvions partager, car si nous priions pour l’Unité de nos Églises, nous n’anticipions pas et respections la discipline de ne pas communier ensemble. Mais dans la simplicité du quotidien nous faisions tout ce qui était possible et notre vie de prière toujours ouverte était ce rappel, cet appel à l’Unité.
Deux pasteurs et deux prêtres nous ont accompagnées et aidées à réfléchir, à approfondir notre foi, à faire les mises au point nécessaires.

Au cours des ans, les sœurs ont été appelées à être remplacées : quitter ce lieu et cette mission n’a jamais été facile...
Pourquoi avons-nous été amenées à partir en 1992 après 15 années ?
Nos communautés vieillissent et nous ne pouvions plus assurer une présence tant du côté catholique que du côté protestant. Ce n’est pas sans déchirement qu’il a fallu fermer la Fraternité d’Etoy. Mais, en fait, est-elle fermée ? L’Unité est un don de Dieu que nous avons à recevoir selon son dessein, et notre prière, ici ou à Etoy, sera toujours de supplier le Seigneur de nous accorder à son désir.
Le village reste très ouvert, très disponible à cet appel à l’Unité des chrétiens. Nos trois communautés de Saint Loup, Versailles et Martigné approfondissent leurs liens au long des années et c’est pourquoi on peut considérer ce vécu d’Etoy comme une pierre d’attente sur le chemin de « l’unité parfaite » que nous demandons à chaque Eucharistie avant la communion.

Une sensibilité au dialogue interreligieux

Le DIM (Dialogue interreligieux monastique) s’insère dans le mouvement ecclésial du dialogue interreligieux depuis Vatican II et adhère à la théologie chrétienne du pluralisme religieux. Il sert ainsi la recherche théologique actuelle.

La vie monastique n’est pas propre au seul monachisme chrétien, mais est bien présente au sein des grandes religions. Dès le début, notre communauté a été ouverte au dialogue interculturel et interreligieux. Tout d’abord par l’intermédiaire des fondations de notre Congrégation, en Asie, Afrique et Madagascar, et ensuite par notre engagement dans le DIM (Dialogue Interreligieux Monastique) dès sa fondation, en 1978, au sein de l’AIM (Alliance Inter Monastique) au monastère de Vanves, notre monastère fondateur.
La communauté tout entière, par l’intermédiaire d’une sœur déléguée à ce service, participe à ce dialogue entre moines et moniales de traditions religieuses différentes dans le cadre des ESEO (Échanges Spirituels Est-Ouest). Ainsi, en 1998, dans les monastères bouddhiste zen au Japon, et, en 2006 et 2010, dans les ashrams hindous en Inde.
Ces échanges ont permis pareillement à deux nonnes bouddhistes zen japonaises de partager notre vie monastique durant un temps en 2009. La « simplicité » des comportements de ces « moines étrangers » (RB 61) n’est pas sans éveiller un écho de la « simplicité » que le moine chrétien cherche, la simplification, l’unité intérieure.
La vie monastique est ainsi un lieu de rencontre naturel pour tous les « autrement priants » et « autrement croyants » dans le cadre de notre hospitalité bénédictine chère à notre Père Saint Benoît.

Un peu d’histoire de Fontevrault et de Chemillé

Robert d’Arbrissel

Vers 1045, naît à Arbrissel, petit village aux confins de la Bretagne, là où déjà elle rejoint l’Anjou, celui qui allait devenir « l’étonnant fondateur de Fontevraud », Robert d’Arbrissel.

Il est fils de prêtre, ce qui, à l’époque où il naît, n’est pas spécialement insolite. La famille n’est pas riche. L’enfant, puis l’adolescent et le jeune homme, mène une vie insouciante, voire dissipée. Il devient lui-même prêtre et, alors qu’il a déjà atteint la trentaine, il se rend à Paris où il demeure plusieurs années, enfin décidé, semble-t-il, à rattraper le temps perdu et à étudier sérieusement.

Le parcours de Robert d’Arbrissel

L’évêque de Rennes l’appelle près de lui pour l’aider à réformer son diocèse ; le jeune clerc qui commençait à ressentir pour lui-même le désir d’une vie évangélique vraie, déploya un zèle sans nuance et préféra, au bout de quatre ans, quitter la place. Avec soulagement, Rennes le vit prendre la route d’Angers.

Robert approche de la cinquantaine. Dans son exil angevin, l’attend ce qu’on appelle sa « conversion » : durant deux ans, il étudie avec ardeur, pratique dans le secret la grande pénitence, enfin, abandonnant tout, il se retire dans la forêt de Craon, à la Roe. Nous sommes en 1095, ses austérités ne se dissimulent plus et bientôt Robert intrigue, attire... Sa vie retirée se double d’un apostolat oral : doué d’un grand talent oratoire, il prêche, exhorte à la conversion ceux qui le visitent et bientôt devient l’apôtre errant qu’il ne cessera d’être jusqu’à sa mort. Une communauté se forme, mais l’appel de la route est plus fort et ayant assuré à sa communauté une organisation lui permettant de se maintenir, Robert l’abandonne en 1098, tout entier donner à sa mission de prédicateur itinérant. Cependant, sa personnalité et son enseignement ne cessent d’attirer : tout un groupe bientôt l’accompagne, foule bigarrée et mixte. Contraint de stabiliser sa troupe hétéroclite pour éviter les scandales, Robert l’installe à partir de 1101 dans la solitude austère de Fontevraud et lui donne une organisation rudimentaire, mais ferme, sauvegardant la mixité, mais dans une séparation des groupes. L’auteur de la vie de Robert brosse un tableau idyllique de ces débuts, quand régnait une harmonie fraternelle, chacun vaquant à sa vocation sans murmure ni jalousie, dans des conditions matérielles plus que précaires qui développaient la ferveur.

On ne cesse d’accourir vers Fontevraud et voilà que la noblesse elle-même, séduite, rejoint le prédicateur devenu fondateur malgré lui. L’arrivée de plus en plus importante de novices de noble origine va infléchir la fondation dans une direction que n’avait pas prévue Robert ; l’affluence de vocations, de toutes façons, réclamait, pour durer, un minimum de moyens : seigneurs, princes, riches familles dotèrent largement l’Ordre naissant, plus largement sans doute que ne le laissaient présager les humbles débuts.

Le cloître

Bientôt une organisation plus sélective, devenue nécessaire, aboutit à l’édification de cinq ensembles :

  • Le Grand Cloître qui deviendra le Grand Monastère, pour les contemplatives
  • Saint Jean de l’Habit pour les frères
  • Sainte Madeleine pour les prostituées repenties
  • Saint Lazare pour les lépreux
  • Saint Benoît, une grande infirmerie

Cependant Fontevraud conservait sa double originalité :

  • la compassion pour les petits, les marginaux, les exclus, grâce à la Madeleine et Saint Lazare, destinés aux repenties et aux lépreux.
  • La mixité. Fontevraud est un ordre double, avec cette particularité exceptionnelle d’être gouverné par une Abbesse choisie parmi les moniales du Grand Monastère.

N’idéalisons pas ! Il ne s’agit pas d’une « promotion de la femme » : Robert est un ascète, devenu fondateur à son corps défendant. Quand, à force d’insistance, on obtient qu’il organise le gouvernement de ses communautés, il réagit en ascète soucieux d’humilité : d’abord il refuse pour lui-même l’abbatiat, et s’il choisit une femme, c’est pour mortifier l’orgueil masculin !

Pétronille de Chemillé

Le 18 octobre 1115, Pétronille de Chemillé, déjà Prieure des moniales, devient première Abbesse de l’Ordre de Fontevraud.
C’est la dernière grande décision de Robert ; il reprit son apostolat itinérant qu’il n’avait pas complètement abandonné. C’est au cours d’une tournée dans le Berry qu’il meurt le 25 février 1116. Son corps fut ramené à Fontevraud et, revêtu des habits sacerdotaux qui lui donnaient une dignité que le farouche prédicateur avait toujours fuie, Robert fut enterré dans le chœur des moniales, dans l’Abbatiale.

Nous n’allons pas suivre en détail Fontevraud au long des huit siècles qui ont laissé dans l’histoire religieuse le souvenir certes de gloires humaines (les grands, à commencer par les rois, faisaient élever leurs filles à l’Abbaye), mais aussi d’une authentique ferveur et d’un foyer spirituel ardent.

Par un rapide zapping, arrivons aux soubresauts de la Révolution : en 1791, les frères, dans une quasi unanimité, reviennent à la vie séculière. L’année suivante, c’est aux moniales qu’est intimé l’ordre d’abandonner l’Abbaye : tout en maintenant presque toutes le choix de leur vie religieuse, elles sont dispersées. En janvier 1793, les locaux de l’Abbaye sont livrés au pillage et à la profanation. Le 18 octobre 1804, un décret transforme les lieux en maison centrale de détention : cette mesure, paradoxalement, sauva les lieux, les protégeant de la démolition. La prestigieuse maison de prière devait rester une prison jusqu’en 1963, date à laquelle commença sa transformation en centre culturel.

Et les moniales ?
Nous l’avons dit, la plupart d’entre elles restaient fidèles à leurs vœux et attendaient le moment de reprendre la vie religieuse. Une renaissance se fit dans deux anciens prieurés de l’Ordre : Boulaur (Gers) et Brioude (Haute Loire). À la suite de la loi de 1904, les religieuses de Boulaur se réfugièrent à Véra de Navarra, en Espagne où s’éteignit l’espoir d’une renaissance. De même les fontevristes de Brioude, dont une partie alla rejoindre la communauté de Véra, ne purent survivre.

L’aventure de Chemillé.

En 1803, le curé de Notre-Dame, qui désire fonder une école de filles, s’adresse à Mademoiselle Joséphine Rosé, ancienne fontevriste ; avec sa sœur aînée, Rose, également fontevriste, elle va durant trois ans faire prospérer une école accueillant un nombre croissant d’enfants. En 1806, elles s’installent dans une demeure plus vaste et songent de plus en plus sérieusement à restaurer une vie monastique.

Des compagnes les rejoignent, anciennes fontevristes ou vocations nouvelles. Le 28 août 1817, eurent lieu les premières professions publiques : leur célébration s’accompagna de la reprise de l’habit religieux.

Le 22 janvier 1818, le curé de Notre-Dame bénit un modeste oratoire permettant à la communauté d’avoir le Saint Sacrement à demeure. Le 30 septembre 1824, les religieuses obtiennent l’autorisation de rétablir la Règle de Fontevraud : la communauté devient l’Institut Sainte Marie de Fontevraud. En 1827, sera posée la première pierre de la grande chapelle.

A Fontevraud, en 1842, à l’occasion de travaux dans l’ancienne abbatiale, dont le chœur servait de chapelle et la nef de dortoir pour les prisonniers, on découvrit par hasard le coffret - la capse - où en 1622, les fontevristes avaient déposé les restes de leur fondateur. La communauté de Chemillé, ayant obtenu du gouvernement de Louis-Philippe de se la voir confier, reçut la capse de plomb en 1847 et, le 24 novembre, la fit ouvrir pour une reconnaissance des reliques dont on dressa un procès-verbal.

La capse
coeur de Robert
Le bâton de Robert d’Arbrissel

Le reliquaire de cuivre argenté contenant les restes du cœur de Robert et conservé à l’église du prieuré de Saint Jean de l’Habit, ainsi que le bâton pastoral que l’Abbesse Pétronille avait fait mettre dans le tombeau du fondateur, furent également confiés au prieuré de Chemillé.