Introduction à l’Évangile de Marc

Culture

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Présentation de Marc

L’auteur

L’Évangile de Marc ne nous donne pas d’indications claires sur son auteur qui jamais ne parle de lui à la première personne à la différence de Luc au début de son Évangile (Luc 1, 1-4).
Son but est indiqué dès le début :
présenter l’Évangile de Jésus Christ, le Fils de Dieu (Marc 1, 1).

Une notice de Papias, évêque de Hiérapolis en Asie Mineure (Turquie actuelle) vers les années 120-130 nous informe que Marc, qui était l’interprète de Pierre, a écrit avec exactitude, mais pourtant sans ordre, tout ce dont il se souvenait de ce qui avait été dit ou fait par le Seigneur (rapportée par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique, 3, 39, 15).

Marc ne faisait pas partie du groupe des Douze ni des premiers disciples de Jésus. On l’a souvent identifié au personnage de Jean-Marc mentionné dans les Actes des Apôtres qui était le fils d’une certaine Marie chez laquelle les chrétiens se réunissaient pour prier (Actes 12, 12).

Quand il eut compris la situation, il se rendit à la maison de Marie, la mère de Jean surnommé Marc. De nombreuses personnes s’y étaient réunies pour prier.
Pierre frappa à la porte d’entrée et une servante, nommée Rhode, s’approcha pour ouvrir.

Son double prénom, dont le premier est hébraïque (Yohanan en hébreu signifie Dieu fait grâce) et le second est un surnom grec (signifiant marteau), indique à la fois son origine dans la terre d’Israël et son insertion dans la culture hellénistique et le monde méditerranéen.

Le livre des Actes nous rapporte en outre qu’il a suivi Paul et Barnabé à leur retour d’Antioche et qu’il fut ensuite leur compagnon de mission (12, 25)...

Quant à Barnabas et Saul, après avoir achevé leur mission à Jérusalem, ils s’en retournèrent et emmenèrent avec eux Jean surnommé Marc.

... mais il les quitta un peu après Pergé.

Paul refusa alors de le reprendre et Barnabé préféra rejoindre Jean-Marc pour se rendre avec lui à Chypre.

Nous pouvons donc retenir que Jean surnommé Marc fut un chrétien hellénisant engagé dans la mission auprès des païens et ceci correspond bien à son Évangile qui porte le souci de l’ouverture de la Bonne Nouvelle aux nations.

Son Évangile

L’Évangile de Marc est le plus court des quatre Évangiles : il ne comprend que seize chapitres et ne comporte pas de récits d’enfance, contrairement à Matthieu et Luc.

Il est constitué surtout de récits, assez brefs le plus souvent, avec un accent sur les guérisons et les exorcismes. Des sections d’enseignement alternent cependant, dont les plus importants sont le discours en paraboles (ch. 4 avec 41 versets) et le discours sur les temps de la fin (ch. 13 avec 37 versets).

La grande majorité du contenu de l’Évangile trouve son équivalent dans Matthieu et Luc, mais il a gardé pourtant trois récits qui lui sont propres : la parabole de la semence qui pousse toute seule (4, 26-29), la guérison du sourd-muet (7, 31-37) et la guérison de l’aveugle de Bethsaïde (8, 22-26).

Le style de Marc est alerte, vivant, comportant souvent des détails pittoresques qui apportent une note d’humanité et de dramatisation aux scènes évangéliques et à la personne de Jésus. Sa date de composition est difficile à déterminer. Il ne semble pas que Marc ait connu les événements de la première guerre juive qui ont conduit à la destruction du temple de Jérusalem en l’an 70.

Les pères de l’Église nous donnent des renseignements contradictoires : Clément d’Alexandrie (150-220) signale que Marc aurait écrit son Évangile du vivant de Pierre tandis que selon Irénée (130-202), il l’aurait écrit après la mort de Pierre et Paul (martyrisés lors de la persécution de Néron à Rome). En ce cas, l’Évangile de Marc daterait des années 64-69.

Des auteurs ont cherché à établir des relations entre le discours sur la fin des temps (ch. 13) et des événements du premier siècle : les « guerres et rumeurs de guerre » (13, 7) seraient des allusions aux combats menés par les Romains chez les Parthes en l’an 62 ou au début de la guerre juive contre Rome en l’an 66, et les « tremblements de terre » (13, 8) pourraient être une évocation des deux tremblements de terre qui se sont produits dans les années 60 et 63. On peut tout aussi bien voir dans ces annonces une reprise de thèmes spécifiques des Apocalypses juives.

Les destinataires

Les destinataires ne sont pas mentionnés, mais des indices au fil du récit nous permettent de dresser le profil général des interlocuteurs. Marc est moins soucieux que Matthieu sur les références à l’Ancien Testament.
Cependant, il cherche à expliquer les coutumes juives :
en 7, 3-4 à propos du lavage des mains avant les repas ;
en 14, 12, il indique que le premier jour de la fête des pains sans levain est celui où on immolait l’agneau pascal ;
et en 15, 42, il précise que la veille du sabbat est le jour où il faut tout préparer (la fête, les repas car le travail est ensuite interdit).

Dans le même sens, il traduit systématiquement les mots araméens prononcés par Jésus :
Boanerges (fils du tonnerre 3, 17),
talitha koum (jeune fille, lève-toi 5, 41),
corbane (offrande sacrée 7, 11),
effata (ouvre-toi 7, 34),
Abba (Père 14, 36),
Eloï, Eloï, lama sabactani ? (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? 15, 34).

Nous pouvons donc en conclure que la communauté pour laquelle Marc a écrit son Évangile n’était pas familière avec le judaïsme et qu’elle ne connaissait pas la langue araméenne (parlée dans les régions de Syrie et du Moyen Orient).

En nous rappelant l’intérêt de Marc pour les nations païennes (7, 24-30 ; 11, 17 ; 13, 10), nous pouvons en déduire que l’Évangile de Marc s’adresse à des chrétiens de langue grecque et d’origine païenne. Si nous gardons la référence à Pierre, il pourrait s’agir d’une communauté chrétienne vivant à Rome.


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