Journée mémorielle du 20 mars 2022

un appel à la conversion

Dimanche 20 mars dans toutes les églises de France, s’est déroulée la première journée mémorielle pour les personnes victimes d’abus sexuels dans l’Église. Une journée de mémoire qui trouve tout son sens dans ce troisième dimanche de carême où nous sommes appelés à la conversion.

Voici un extrait de l’acte pénitentiel lu à la cathédrale Saint-Maurice d’Angers dimanche 20 mars, ainsi qu’un extrait de l’homélie de Mgr Delmas.

Acte pénitentiel lu à la cathédrale Saint-Maurice d’Angers

« Nous sommes appelés à entendre l’appel de notre Dieu à la lucidité, devant notre péché personnel, devant les péchés qui éprouvent les autres et qui sollicitent notre solidarité pour prendre soin les uns des autres. Quand un membre souffre c’est tout le corps qui souffre. Pour ceux qui le peuvent et le veulent, nous pouvons nous mettre à genoux durant la préparation pénitentielle. Les yeux tournés vers la Croix, implorons pour ce monde, pour l’Église et pour nous-mêmes la miséricorde de Dieu. »

Extrait de l’homélie prononcée par Mgr Delmas

« Chaque paroisse a pu vivre la liturgie de ce jour de mémoire sous différentes formes : chemin de croix, acte pénitentiel fort, intentions de prière pour les personnes victimes. Monseigneur Delmas a particulièrement interpelé les fidèles sur cette conversion que l’Église doit faire : « Comment s’opère ce travail de conversion aujourd’hui ? Cela commence par une prise de conscience de la violence faite aux personnes qui ont été victimes. Tous, frères et sœurs, nous devons porter une attention aux personnes qui ont été victimes d’agressions et d’abus. Souvent nous le savons, elles n’ont pas pu parler ou ayant après avoir parlé, elles n’ont pas été écoutées, elles n’ont pas été crues du fait de la position de leur agresseur et de sa responsabilité au sein de l’Église. En dénonçant les faits commis, ces personnes qui ont été victimes rendent à l’Église un immense service : celui de pouvoir faire la lumière sur des ténèbres qui l’habitent et qu’elle portait sans pouvoir (vouloir ?) le reconnaitre face à face. Cette lumière est un don de Dieu qui nous appelle tous à la sainteté au prix d’une conversion. […] Mais nous le savons, ce chemin de conversion demande de notre part une grande vigilance. Saint Paul nous le dit aujourd’hui lorsqu’il écrit dans sa lettre aux Corinthiens : celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber. »