La cellule diocésaine de veille bioéthique : une équipe et des outils pour mieux discerner

Dans le diocèse, la cellule de veille bioéthique, qui rassemble une dizaine de personnes, a pour objectif de proposer des repères aux fidèles, sur des sujets touchant au plus intime de l’être humain, qu’il s’agisse du début ou de la fin de vie. La bioéthique permet en effet d’explorer les enjeux, éthiques et moraux, concernant les progrès de la recherche dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé, et l’impact qu’elles peuvent avoir sur l’être humain.

Se former pour mieux éclairer les autres. C’est l’objectif de la cellule de veille bioéthique, mise en place par le diocèse il y a trois ans. Le projet est parti d’un constat : les progrès de la science et de la recherche médicale permettent de grandes avancées pour ce qui touche à la vie humaine, ce qui ne va pas sans poser de questions, tant sur le plan moral que philosophique. Des questions qui vont jusqu’à remettre en cause le fondement même de la nature humaine.

Un apport philosophique et éthique

« Dans le domaine de la bioéthique, les réponses ne sont jamais simples, et les décisions sont difficiles à prendre », remarque Anne Badatcheff, animatrice de la cellule. « Il est donc indispensable que tous, et en particulier les chrétiens, soient formés, afin d’éclairer les consciences pour pouvoir poser des choix raisonnés et libres. »

La cellule de veille bioéthique du diocèse rassemble une dizaine de personnes, d’horizons très divers : médecins, infirmières, juristes, aumôniers d’hôpitaux… Le groupe est accompagné par le P. Matthieu Lefrançois, et sous la responsabilité du P. Jean-Marie Gautreau, délégué épiscopal du service Société et Cultures.

Tous suivent régulièrement des formations qui les aident à mieux comprendre l’enjeu de tous ces sujets complexes : procréation médicale assistée, recherche sur l’embryon, tests génétiques, intelligence artificielle, accompagnement de la fin de vie…

Éclairer les consciences

Ces formations leur permettent de répondre aux sollicitations des chrétiens dans ce domaine. Des paroisses, des doyennés, le groupe des diacres ont déjà interpellé la cellule de veille, pour des interventions sur la fin de vie ou sur la procréation médicale assistée (PMA). Des rencontres au cours desquelles, à partir du cadre de la loi et des repères donnés par l’Église, les participants ont pu prendre le temps de s’interroger sur les décisions à prendre dans des situations difficiles et sur les moyens à mettre en œuvre pour mieux accompagner les personnes concernées dans leur cheminement.

Par ailleurs, les membres de la cellule de veille ont également un rôle auprès des élus. Dans le cadre de la révision de la loi bioéthique, ils ont rencontré plusieurs d’entre eux afin d’échanger sur les enjeux humains, sociaux et économiques de certaines options, comme l’ouverture de la PMA aux femmes seules ou aux couples de femme, ou le développement de la recherche sur les embryons.

Ces différentes démarches ne sont pas là pour proposer des réponses toutes faites. Elles permettent juste à chacun de se poser des questions, et de poser ses choix en toute liberté, avec une conscience éclairée.