La fraternité du "Samaritain" dans les Mauges

Les fraternités paroissiales sont maintenant en route dans plusieurs lieux du diocèse. Dans la paroisse Sainte-Cécile-de-Loire-et-Divatte (Saint-Laurent-des-Autels, Champtoceaux, etc.), Paule Bouchaud raconte l’origine et le fonctionnement de la fraternité du "Samaritain"...
Qu’appelle-t-on « fraternités » ?
Les fraternités sont des groupes de personnes qui prennent racines dans les paroisses ou éventuellement dans les aumôneries (lycées, hôpitaux, prisons…). On ne peut pas regrouper n’importe quelle réalité ecclésiale sous le terme de « fraternité ». Les communautés de vie ecclésiales associatives (mouvements, groupes…), et celles qui relèvent de la vie religieuse ou charismatique ne sont pas véritablement des « fraternités » au sens où l’entend Mgr Delmas.
Pour l’évêque d’Angers, « elles seront des petites communautés actives qui accepteront de vivre en fidélité à la dynamique des 4 piliers énoncés : la connaissance de la vie locale, la mise en œuvre d’actions de proximité, le partage de la Parole de Dieu et de la prière, sans oublier bien sûr la convivialité. Ces fraternités ne sont pas des îlots. L’Esprit Saint étant l’inspirateur de la mission, elles se rassembleront au cœur de la vie paroissiale dans la célébration de l’eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne ».
"Dès 2007, notre fraternité s’est mise en route, au lendemain du synode du diocèse d’Angers.
Avec mon mari, nous avons choisi d’appeler des personnes engagées sur la commune ou la paroisse avec qui nous n’avions jamais travaillé. Ces personnes ayant accepté de faire équipe, notre fraternité s’est constituée avec trois couples et deux personnes seules. C’est après avoir défini notre mission que nous avons choisi de nous donner le nom de fraternité du "Samaritain".
Nous nous rencontrons environ deux fois par trimestre. Nous prenons d’abord des nouvelles des uns et des autres en partageant nos joies et nos soucis, en ayant à cœur de porter plus particulièrement celui ou celle qui peut vivre un moment difficile.
Celui qui nous reçoit choisit un texte biblique ou autre lié à l’actualité du moment. Nous le lisons puis nous partageons sur ce texte en essayant de le relier à nos vies.
Ensuite, nous abordons les trois axes que nous nous sommes donnés comme missions :
- savoir écouter, en visitant des personnes malades, isolées, handicapées, en souffrance, des résidents de la maison de retraite….
- savoir aider, en donnant un coup de main pour une recherche de travail, de logement, d’orientation, une aide matérielle (bricolage).
- savoir rassembler, en organisant une fois par an un après-midi convivial en invitant les personnes que nous visitons. Programme : projection de photos ou de films de voyages, loto, chansons, puis nous partageons un goûter.
Enfin, avant le partage convivial qui conclut notre soirée, chacun s’engage à voir ou revoir telle ou telle personne que nous avons évoquée et à rester veilleur dans son entourage.
Nous tenons un cahier de bord qui nous aide à faire le point sur les actions engagées.
Notre commune se porte candidate à l’accueil de réfugiés politiques. Notre fraternité est décidée à prendre part à cet accueil dans la mesure de ses charismes et de ses moyens. "
Aller plus loin :
Les fraternités paroissiales dans le diocèse
La charte des fraternités paroissiales