Mémoire des déportés juifs angevins
un itinéraire mémoriel dans la ville d’Angers pour le 80e anniversaire de la déportation

Comme chaque année, le 17 juillet, dimanche le plus proche de la date de la rafle du Vel d’Hiv, s’est tenue au centre St Jean la cérémonie du souvenir des déportés juifs d’Angers et de ses environs, femmes hommes et enfants, qui furent enfermés dans l’aile du Grand Séminaire et emmenés dans le "convoi n°8" à Auschwitz le 20 juillet 1942.
Cette année revêtait une tonalité toute particulière puisque la cérémonie a pris la forme d’un itinéraire en trois étapes.
Le premier temps d’hommage au centre St Jean a été particulièrement marqué par le témoignage d’Odette Bergoffen, reconnue "Juste parmi les Nations" par le mémorial de Yad Vashem, pour avoir sauvé des Juifs durant les années noires de l’occupation.
La plupart des participants a ensuite emprunté un autocar qui les a conduits "quai du Maroc", près de la gare ferroviaire, lieu habituellement inaccessible au public pour raisons de sécurité. Une grande plaque du souvenir y a été dévoilée. S’en est suivie la lecture des 872 noms de déportés, certains par un de leurs descendants.
La dernière étape a conduit l’assistance vers le lieu où sera bientôt érigé une allée mémorielle où figureront tous les noms de déportés, à proximité de la passerelle d’accès côté sud de la gare. Un totem annonciateur du monument y est d’ores et déjà visible.
Par ces initiatives, la ville d’Angers, seule ville de province d’où partit un convoi pratiquement sans escale vers les camps de la mort, se trouve résolument engagée dans une nouvelle étape du devoir de mémoire et de transmission aux générations présentes et futures de ce que fut l’horreur de la Shoah.
- Crédits : Jean-Pierre Houdu
- A l’emplacement de l’aile du grand séminaire aujourd’hui détruite, des membres de communauté juive d’Angers récitant le Kaddish.
- Crédits : Jean-Pierre Houdu
- La lecture des noms sur le quai du Maroc.
- Crédits : Jean-Pierre Houdu
- Karine Engel, adjointe au Maire d’Angers, devant la signalétique du projet de monument.
- Crédits : Jean-Pierre Houdu
- la plaque commémorative visible désormais sur le quai du Maroc