Messe chrismale 2022 : retour en images !

Comme chaque année, dans tous les diocèses du monde, prêtres, diacres et fidèles se sont réunis pour célébrer ensemble la messe chrismale. Dans notre diocèse, cette messe s’est déroulée mercredi 13 avril à la cathédrale Saint-Maurice d’Angers autour de notre évêque.

Au cours de cette messe, les prêtres ont pu à nouveau renouveler leurs promesses sacerdotales et les diacres leur engagement à servir. Le Saint Chrême, l’huile des catéchumènes et l’huile des malades ont été bénis et consacrés.

Homélie Mgr Delmas messe chrismale 2022

Pour en savoir plus sur la messe chrismale...

Homélie - Messe Chrismale, le mercredi 13 avril 2022 - Année C

Nous sommes invités à entrer dans la joie du Messie envoyé pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Comme l’annonçait le prophète Isaïe, il a été consacré par l’onction pour consoler ceux qui pleurent, les parfumer avec l’huile de joie et leur donner des habits de fête. Par notre baptême et notre confirmation, nous avons-nous aussi été consacrés pour devenir avec lui les « serviteurs de notre Dieu » et participer avec lui au dessein d’Amour de notre Dieu pour notre humanité et la création tout entière.

La messe qui nous réunit ce soir est pour nous source de réconfort, de force et d’espérance pour faire l’expérience de cette consécration au Christ. Parce que ce soir, dans notre cathédrale, ce sont tous les états de vie, toutes les vocations dans l’Église qui sont là rassemblées pour faire cette expérience de joie d’être participants au ministère du Christ.

Nous éprouvons la beauté de faire « corps » en union avec le Christ pour témoigner de l’Amour de Dieu pour le monde dans lequel nous sommes envoyés. Or, c’est cette expérience-là que veut nous faire découvrir le synode dont la première phase diocésaine se termine. Nous sommes tous porteurs de cette consécration au Christ et nos diverses vocations dans l’Église ne font pas disparaitre cette égale dignité dans le Seigneur. Nous faisons l’expérience de l’exercice de notre sacerdoce commun. Que disons-nous dans nos rencontres et dans nos échanges sinon nos expériences et notre joie de manifester la présence du Christ dans notre état de vie et dans nos lieux d’apostolat ? Que désirons-nous sinon faire cette expérience que chacun a sa part à apporter dans la mission de l’Église ? Et pour cela, savoir que nous sommes reconnus comme tel par ceux qui nous entourent au sein du même corps. Un synode, c’est un lieu de partage et de reconnaissance mutuelle, un lieu où l’on apprend à s’estimer et à s’interpeller. En un mot c’est une expérience de vie fraternelle.

Mais, nous le savons, cette expérience de communion se réalise autour du Seigneur, en communion avec Lui. Notre diversité ne l’effraie pas, ne lui complique pas la tâche. Elle ne fait aucun obstacle à sa capacité à nous réunir. Pensons à ce qu’il a fait déjà avec ses apôtres si différents entre eux ! Mais il est essentiel que notre communion entre nous progresse par notre communion avec le Christ et autour de lui. Notre fraternité ne tiendra pas si nous ne grandissons pas autour de Lui : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, c’est en vain que peinent les maçons ». Saint Paul souligne cette exigence : « En Lui, s’élève harmonieusement toute construction pour former un Temple saint dans le Seigneur » (Éphésiens 2, 22).

Je souligne ici une autre dimension de ce synode, un autre fruit. Notre synode nous permet de faire une expérience d’harmonie, ce qu’exprime bien le mot de communion. « C’est en Lui que s’élève harmonieusement notre construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit ». Nous faisons cette expérience que la communion à laquelle nous sommes appelés, cette harmonie qui nous est donnée de goûter, ne sont pas en notre seul pouvoir. Bien sûr, nous avons à y prendre notre part ; nous avons à être vigilants pour l’étendre en nous et autour de nous mais nous n’oublions pas que nous la recevons du Seigneur. C’est l’Esprit Saint qui réalise notre communion. Nous faisons l’expérience que cette communion nous vient d’en-haut et celle-ci nous est donnée dans le fruit du sacerdoce ministériel. Par lui nous est rendu présent et agissant le Christ ressuscité qui fait de nous ses témoins de l’Amour de Dieu pour le monde où il nous envoie.

Nous rendons grâce et tout particulièrement ce soir pour le ministère des prêtres, pour leur responsabilité de rendre présent le Seigneur qui vient nous garder dans sa miséricorde et dans sa bonté. Et autour d’eux, les diacres qui, à la suite des premiers diacres de l’Église, assument une part importante du ministère apostolique dans le service des tables.
Bien sûr, ce don de la communion, l’Esprit de communion et de paix et d’harmonie, nous en sommes tous participants mais parce que nous le recevons sans cesse du Seigneur qui nous envoie. Or, qu’est-ce que témoigner sinon laisser la lumière de Dieu éclairer la vie de nos contemporains. Au prix d’une conversion de chacun de nous, de nos communautés, au prix d’un travail de l’Esprit qui nous rende réellement transparents à la Présence de Dieu qui veut se donner autour de nous. C’est une authentique expérience pascale que nous appelle à vivre ce synode en ce qu’il nous appelle à « faire corps » qui nous réunit dans une communion véritable goûtant la joie d’une paix et d’une harmonie et, en définitive, un Corps qui est devenu la demeure de Dieu au milieu des hommes. Je vois dans notre implication dans ce synode un élan dans notre pastorale des vocations.

Notre messe chrismale ouvre les jours Saints tout au long desquels nous faisons mémoire du don du Seigneur qui rejoint pleinement notre humanité et vient la relever. Le Saint Chrême ; les huiles des catéchumènes et des malades marqueront les fronts et les mains de ceux qui en seront imprégnés. Chacun d’eux est un don précieux que le Seigneur confie à notre Église.
Que le Seigneur nous garde dans sa joie. Amen !