Réorganisation diocésaine : des premières mesures annoncées


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À l’occasion de l’Assemblée Générale de l’association diocésaine vendredi 26 mai, Mgr Delmas a présenté aux fidèles la réforme diocésaine en avant-première. Une réorganisation plus transversale qui prendra effet au 1er septembre.
Redécoupage des doyennés, rééquilibrage des charges pastorales, création d’un service de ressources humaines… À la lumière de l’Esprit Saint, en réponse aux attentes des fidèles et au terme d’une profonde réflexion menée avec ses différents conseils, Mgr Delmas a souhaité remodeler l’organisation de son diocèse. À l’occasion de l’AG de l’association diocésaine vendredi 26 mai au centre Saint-Jean, il en a donné quelques pistes en avant-première, devant tous les membres des CEP, EAP et des différents conseils diocésains.

Vers une « Église-communion »

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Ce nouveau visage diocésain sera le reflet d’une « conversion pastorale en profondeur » a déclaré l’évêque d’Angers. Pour lui, la finalité de l’Église est de susciter des disciples-missionnaires. « Quand on prépare un couple au mariage, on en fait des disciples-missionnaire. Quand on s’occupe des finances de la paroisse, on fait en sorte que la paroisse ait un projet missionnaire » a-t-il cité à titre d’exemple.
Déplorant la tendance « trop hiérarchique et descendante » de l’Église diocésaine, Mgr Delmas a appelé à une « Église-communion ». « Notre Église est appelée à faire un seul corps. À faire en sorte d’être tous indispensables à la bonne marche des uns des autres. » a-t-il souligné, avant d’évoquer « l’Église du Christ, humaine et terrestre, perpétuellement appelée à se réformer » (pape François). Il a ensuite assuré qu’il avait toute « confiance » en la bonne marche de cette réforme, dont il reprend le sens et les modalités dans une lettre pastorale qu’il prépare pour la rentrée.

L’aboutissement d’une longue réflexion

Une réforme qui s’enracine dans une réflexion qui remonte à environ trois ans, comme l’a expliqué Claire Bernier, Déléguée épiscopale à l’information et à la communication. Elle a cité les nombreuse réunions de conseil en visio pendant le confinement, une réunion-bilan des EAP riche et éclairante en 2021, mais aussi les 3600 contributions de la consultation synodale de 2022. Elle a salué aussi le dynamisme des paroisses qui portent déjà ce désir de conversion pastorale à la lumière de l’Esprit-Saint en participant au parcours « Paroisses vivantes et missionnaires ».
« Cette réforme, beaucoup d’entre vous y a déjà contribué (…) Au regard de tout cela, il apparaissait de plus en plus clairement que la gouvernance devait évoluer et entrer dans une plus grande transparence » a conclu Claire Bernier avant de passer la parole au vicaire général, le père Pascal Batardière qui a présenté les points concrets de la réforme.

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Pôles d’animation missionnaire, nouveau service RH… Les mesures concrètes

La nouvelle réorganisation diocésaine a déjà commencé, avec la création de trois Pôles d’animation missionnaires depuis l’an dernier, illustrant une nouvelle collaboration entre les paroisses. Les prêtres de ces nouveaux pôles, dont le schéma est appelé à s’étendre, « seront invités progressivement à vivre une vraie fraternité dans leur ministère » s’est réjoui le père Pascal Batardière.
Les décisions qui jusqu’alors étaient prises majoritairement par le conseil de l’évêque, seront prises davantage sur le terrain. Ce sera, entre autres, la mission des nouveaux « doyens », dont la mission sera redéfinie, puisque les vicaires épiscopaux disparaîtront. Le nombre de doyennés passera à quatre au lieu de douze. « Toujours dans un esprit synodal et pluriel », chaque doyen pourra s’entourer d’une équipe aux multiples compétences.
Voir le décret portant sur leur mission et la carte des nouveaux doyennés


Dans la logique du réaménagement diocésain, il a annoncé la création d’un service de ressources humaines. Concrètement, au lieu de se référer à son curé débordé, c’est ce service que pourra solliciter une animatrice en pastorale par exemple, en cas de question (salaire, temps de travail etc.).
Il a également évoqué la création d’une mission de « délégué épiscopal coordinateur » pour chapeauter l’ensemble des services pastoraux (qui sont six aujourd’hui – foi, société et cultures, famille, jeunes, santé solidarités, etc. et disposent chacun d’un délégué épiscopal).
« Ce partage des responsabilité offre-là un signe fort dans la démarche diocésaine de conversion pastorale » a conclu le père Batardière.