Une exposition pour rendre hommage aux Justes parmi les nations


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Du 5 au 17 janvier 2023, le centre diocésain Saint-Jean accueillera l’exposition Du cri du cœur à la voix des Justes, qui rend hommage aux Français reconnus Justes parmi les nations.

À l’occasion de la commémoration des arrestations et des déportations massives des Juifs durant l’été 1942 en France, la Conférence des évêques de France a souhaité, par cette exposition, rendre hommage aux Français reconnus Justes parmi les nations et qui furent « des lumières dans la nuit de la Shoah ». Parmi eux, des chrétiens dont des évêques, qui contribuèrent puissamment à une prise de conscience de leurs concitoyens.

Ce parcours honore la mémoire de ceux et celles qui, parfois au péril de leur vie, ont favorisé le sauvetage de nombreux Juifs.
L’Institut international pour la mémoire de la Shoah — Yad Vashem, situé à Jérusalem, reconnaît leur action salvatrice par la remise d’un diplôme et d’une médaille, avec la plantation d’un arbre dans la Vallée des Justes.

Une exposition itinérante

Inaugurée à Paris à l’automne, cette exposition a voyagé dans plusieurs diocèses de France comme Créteil, Belfort ou Nantes.

Son installation à Angers du 5 au 17 janvier dans la galerie du centre Saint-Jean, a une portée symbolique : c’est dans cet ancien séminaire qu’ont été parqués les centaines de juifs en juillet 1942 avant d’être déportés à Auschwitz dans le convoi n°8.

Venir à la rencontre des Justes présentés sur ces panneaux permettra aux visiteurs de participer à la démarche de repentance engagée par l’Église de France.

Devoir de mémoire

Il y a 25 ans, le 30 septembre 1997 à Drancy, les seize évêques des diocèses où il y eut des camps d’internement sous le régime de Vichy, reconnaissaient, officiellement et publiquement, que devant l’ampleur du crime nazi, trop de pasteurs de l’Église catholique s’étaient tus. Mgr Orchampt, alors évêque d’Angers, figurait parmi les signataires du fait de la présence du camp d’internement de Montreuil Bellay.

Dans un texte intitulé La déclaration de repentance des évêques de France, ils affirmaient : « Aujourd’hui, nous confessons que ce silence fut une faute. […] Nous confessons cette faute. Nous implorons le pardon de Dieu et demandons au peuple juif d’entendre cette parole de repentance. »

Parmi les Justes présentés, on pourra découvrir la figure du cardinal Saliège, archevêque de Toulouse. Le dimanche 23 août 1942, dans toutes les églises de l’archidiocèse de Toulouse, Mgr Saliège fait lire une lettre pastorale de protestation rédigée par ses soins : « Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux […]. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères, comme tant d’autres. »

Infos pratiques

Télécharger la plaquette de l’exposition