18 janvier 2025
Sainte Marguerite de Hongrie
Peinture, ponçage… Ensemble, les élèves et les professeurs du lycée Sacré-Cœur La Salle d’Angers ont redonné vie à la chapelle Saint Jean-Baptiste de la Salle, qui a été consacrée par Mgr Delmas le 15 mai. Retour sur une incroyable aventure qui témoigne de la vitalité pastorale du lycée.
« Les élèves sont fiers : ils ont tout fait eux-mêmes ! » s’enthousiasme Clémence Croisé, 26 ans, animatrice en pastorale au lycée du Sacré-Cœur La Salle d’Angers. Le projet : rénover la chapelle Saint Jean-Baptiste de la Salle, une petite pièce nichée sous l’escalier près du réfectoire, qui servait parfois d’espace-détente d’espace de rencontre de la pastorale mais avait perdu toute dimension sacramentelle.
En 2020, le chef d’établissement envisage une restauration pour redonner une âme à la chapelle, mais c’est Grégory Léonard, nouveau chef d’établissement arrivé en 2021, qui concrétise le projet. « Ce lieu devait redevenir un cœur battant. L’important était d’en faire une aventure collective, à l’image de notre projet éducatif : faire avec et pour les jeunes » (interview du 12/05 à réécouter sur RCF Anjou) précise le directeur, qui, avec Clémence, associe alors les élèves au projet. « Ils ont très vite répondu présents » se réjouit-il.
Mais comment coordonner un tel chantier ? Comment décaper, poncer ou peindre quand on ne l’a jamais fait ?
Grâce à la bonne volonté des élèves et des professeurs impliqués dans la pastorale, le chantier se met en place : « un enseignant a fait venir des amis pour poser la toile de verre » confie Clémence. Les élèves passent aux intercours pour un coup de pinceau ou poncer un banc. « Des jeunes loin de la foi trouvaient ça génial de gratter du papier peint ! » se souvient l’animatrice transformée en chef de chantier. Certains y consacrent même leur samedi matin. Comme Marie, élève de première qui fut parmi les premiers lycéens à s’attaquer à la rénovation : « c’était sympa même si on se levait tôt, il y avait une bonne ambiance », relit-elle.
Ces pauses de travail manuel permettaient aussi aux élèves de « repartir en cours plus détendus » constate Clémence. Dans la logique du label E3D (établissement en démarche de développement durable), tout est récupéré ou fait-main, jusqu’au chemin de croix, réalisé par des élèves de l’option arts plastiques. Les élèves ont demandé par écrit l’autorisation à Mgr Delmas d’utiliser des objets liturgiques qui dormaient aux archives diocésaines. Quant au vitrail, il a été conçu par un maître-verrier de Durtal.
Les petits bancs du coin prière viennent de la communauté de Taizé, si chère aux lycéens. D’ailleurs chaque jeudi midi, on peut entendre leurs chants à la chapelle et s’y recueillir un moment. Et le vendredi matin avant les cours, un temps de prière est animé par des professeurs investis à la pastorale.
A partir de la rentrée scolaire 2023, la messe sera y célébrée à chaque période par le père Bertrand Chevalier, aumônier.
Grâce aux élèves et aux éducateurs, la chapelle Saint Jean-Baptiste de la Salle qui a été consacré par Mgr Delmas le 15 mai dernier après dix-huit mois de travaux, a retrouvé sa vocation d’origine : signifier, par la présence eucharistique, la présence du Christ au cœur de l’établissement. Aujourd’hui, les effectifs de la pastorale atteignent près de soixante élèves, dont certains sont en chemin vers le baptême.