Piété populaire : Cheminer, pèleriner, marcher … en Anjou


Marcher ? Pour quoi faire ? Pourquoi faire un pèlerinage ? Chacun a sa réponse, et certains en parle très bien :

« Partir, mais si possible à pied. Parce que au lieu de traverser les choses on les côtoie. Parce que au lieu de croiser les gens on les accompagne. Parce que au lieu de filer à travers le pays on file son chemin, au pas à pas, comme l’araignée tisse sa toile. Parce que le paysage, qu’il soit plaine ou montagne, déprimant ou enthousiasmant, est à la fois notre prisonnier et notre geôlier. A pied, parce que marcher c’est retrouver son instinct primitif, sa place et sa vraie position. Son équilibre mental et physique. C’est aller avec soi, sans autre recours que ses jambes et sa tête. Sans autre moteur que celui du cœur, celui du moral. »

(extrait de « Marches et rêves » (J. Lanzmann, Lattès 1988)

Marcher ! Où en Anjou ?

Le Chemin de Compostelle

Faire le Chemin de Compostelle : une mode, un plaisir ? chacun choisira son camp ! mais faut-il aller loin ?

Pas du tout, nous pouvons déjà faire 183 km en Anjou pour nous entrainer, nous retrouver et découvrir notre beau département. De Pouancé jusqu’au Puy-Notre-Dame, nous traverserons l’Anjou du nord au sud et d’ouest en est. Nous découvrirons la vallée du Misengrain et son passé minier, la vallée de la Mayenne avec sa batellerie, puis Angers avant de passer sud-Loire et trouver Brissac et son château, les troglodytes et la plaine autour de Doué pour terminer à la collégiale du Puy-Notre-Dame.

Que d’ambiances différentes, que d’histoires racontées, que de vies d’hommes traversées sur ce chemin !

Le Chemin de Sainte Anne d’Auray

A l’initiative de André Lejard, et en mémoire de son grand-père marin pêcheur, une voie a été établie au départ d’Angers jusqu’au sanctuaire breton, et ouverte à l’été 2015. Les pèlerins arrivant au sanctuaire de Sainte-Anne se voient remettre le « Flambeau » à titre de certificat.Retour ligne automatique
Moins connu mais surement à découvrir ; il remonte à l’envers de celui de Compostelle jusqu’au Lion d’Angers puis part vers la Mayenne en passant d’écluses en écluses.

(fiches descriptives disponibles auprès de Jean-Michel RETAILLEAU, tél : 06 25 95 12 74)Retour ligne automatique
voir le tracé : chemin-pontmain

La Via sancti Martini, Le chemin de Saint Martin

En Anjou, se trouve un patrimoine considérable avec de très nombreux lieux ayant un lien avec saint Martin. A ce jour un itinéraire est établi en Maine et Loire, sur un axe allant de Nantes à Tours. Ce chemin suit pour l’essentiel le GR3 le long de la Loire et offre des paysages et un patrimoine exceptionnels. L’itinéraire en Anjou part de Champtoceaux jusqu’à Candes-Saint-Matin.

Il continue ensuite vers Poitiers et Ligugé et nous emmène sur 170 km. Du temps pour cheminer et découvrir d’autres lieux magnifiques !

D’autres lieux en Anjou permettent de pèleriner

Le sanctuaire de Béhuard

Tous les ans au 15 août, des pèlerinages convergent vers Béhuard à l’occasion du 15 août.

Une occasion de découvrir tous les travaux qui ont été réalisés pour embellir le sanctuaire et de se retrouver pour prier Marie et réfléchir.

La chapelle de Saint Joseph à Villedieu-la-Blouère

Moins connu, que venons nous voir ? Retour ligne automatique
Une statue dans un chêneRetour ligne automatique
Abritée dans la cavité du chêne, derrière l’autel, une grande statue de pierre blanche représente saint Joseph, portant tendrement l’enfant Jésus. Une présence discrète, fidèle, rassurante. D’ailleurs n’est-ce pas ce que viennent chercher les pèlerins ? « Beaucoup de gens passent toute l’année. Pour faire une prière de demande, pour dire merci, explique Agnès Rahard, membre de l’équipe d’animation paroissiale, Cette dévotion très simple rejoint la discrétion de saint Joseph, on va dans ce lieu pour se recueillir. Cela a quelque chose de très intime”.

Une histoire :Retour ligne automatique
Tout commence en mai 1856. Le père Peltier, fils de menuisier, est curé de la paroisse de Villedieu depuis vingt ans. Amoureux de saint Joseph, il se dévoue auprès de ses paroissiens dont beaucoup sont ouvriers ou artisans. Un matin, le père Peltier reçoit de la part d’un ami, le père Lamoureux, une image du saint. Le curé invite alors son ami à prêcher l’adoration perpétuelle et une retraite pour les enfants. Un peu plus tard, le père Peltier montre au père Lamoureux une curiosité de la région : un « chêne extraordinaire, découronné par la foudre et qui mesure 9 mètres 30 de circonférence (…), un vétéran du passé qui ne veut pas mourir” (Louis Tricoire, Aux sources d’un pèlerinage, archives diocésaines). Les paysans s’abritent sous ses branches par mauvais temps. Le père Lamoureux propose d’y installer une statue de saint Joseph, puisque beaucoup de paroissiens sont artisans.

Et tant d’autres histoires à découvrir !