Édito de Monseigneur Delmas : L’Avent : le temps de l’attente et de la venue du Sauveur


5 décembre 2023

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Avec l’Avent se lève en nous l’attente. Notre liturgie, du moins dans les premiers jours de l’Avent, nous appelle à nous préparer au retour du Christ à la fin des temps, son retour glorieux. C’est vrai, et cependant, nous sommes appelés à veiller de façon plus vive en ces semaines qui précèdent Noël. D’une certaine façon, nous sommes conscients que nous avons besoin de demeurer éveillés tant il est vrai qu’il est si facile de nous assoupir, de demeurer sourd à celui qui frappe à notre porte. La liturgie du premier dimanche de l’Avent le dit de façon très nette : « Veillez ! » 

Dieu est déjà présent à nos côtés 

Pourtant nous attendons Celui qui est déjà venu, celui qui est déjà là. Dieu, en effet, est déjà venu habiter notre terre. Il s’est fait l’un de nous, partageant notre vie, et faisant l’expérience de nos joies et de nos peines. Sa résurrection d’entre les morts et son ascension à la droite de son Père ne l’ont pas éloigné de notre humanité. Souvenons-nous de cette promesse faite à ses disciples avant d’être enlevé au ciel : « Et moi, je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». C’est étonnant d’être appelé à attendre Celui dont nous croyons qu’il est présent à nos côtés, agissant au milieu de nous. C’est pourquoi, il est essentiel de contempler ce paradoxe et de chercher à en comprendre tout le sens pour notre vie. S’il est vrai que la liturgie nous appelle à attendre la venue du Seigneur, c’est qu’elle nous demande d’attendre du nouveau. Nous attendons une venue du Seigneur toute neuve qui donne à notre vie un goût d’inédit. Nous savons bien que nous n’aurons jamais fini de découvrir qui Il est, et ce qu’Il est venu nous apporter.  

C’est ainsi que la vertu principale de l’Avent est l’attention, c’est-à-dire une disposition intérieure d’écoute et de vigilance. Nous passons tellement vite à côté de nous-même, de ceux qui nous entourent. Le danger est là, de ne plus voir l’essentiel. Nous sommes tellement dispersés que nous ne voyons plus le Seigneur qui est présent à nos côtés, tout proche de nous, qui nous parle et nous appelle. Demander cette disposition d’écoute et d’attention est une urgence. Nous ferons alors l’expérience d’une naissance au sens propre du mot puisque, en accueillant le Seigneur qui frappe à notre porte, nous serons renouvelés.  

Je vous souhaite à tous un bel Avent. 

+ Mgr Emmanuel Delmas 

Évêque d’Anger