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5 février 2024

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En décembre 2024, le Pape François a annoncé l’ouverture d’un Jubilé ordinaire pour l’année 2025. Le Père Denis Richard, responsable des pèlerinages au diocèse d’Angers, nous explique le Jubilé et le passage de la Porte Sainte :

Nous nous souvenons du Grand Jubilé de l’an 2000 ouvert et conclu par saint Jean Paul II. Auparavant il avait donné la ligne de son Pontificat avec sa première encyclique Redemptor hominis  où il invitait l’Eglise à ouvrir toutes grandes les portes au Christ, centre du cosmos et de l’histoire, en mars 1979 c’est-à-dire à peine six mois après son accession au Siège de Pierre. En 1994, avec la Lettre Apostolique Tertio millennio adveniente, le saint pape invitait les chrétiens à se préparer à ce grand Jubilé dans la foi et dans la conversion, dans la prière et la catéchèse autour des personnes de la Sainte Trinité, en invitant les chrétiens à aller aux sources mêmes de leur baptême pour réapprendre la grâce de l’Incarnation et de la Rédemption.

Vingt cinq ans plus tard, le pape François nous invite, par cette année de prière 2024, à nous préparer également au prochain jubilé de 2025. Déjà les différents jubilés sont prévus tout au long de l’année pour les différents groupes de personnes, de missions, de services. Le diocèse organisera un pèlerinage en octobre 2025 lors du Jubilé de la spiritualité mariale.

Le symbole le plus fort du jubilé est le passage de la Porte Sainte. Le pape l’ouvre solennellement pour ouvrir le jubilé. Cela sera célébré sans doute la nuit de Noël 2024. Celle de Saint Pierre de Rome est la plus significative mais il faut savoir qu’il y en a une dans chacune des basiliques majeures de Rome, St Pierre, St Paul Hors-les-Murs, St Jean de Latran et Ste Marie Majeure.

Le rite renvoie à l’Evangile de Jean :

« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage ». Jn 10, 7…9

Le passage de la Porte sainte se prépare par le partage de l’Evangile et la prière, le passage en lui-même s’effectue en silence et la prière ecclésiale se poursuit ensuite par l’Eucharistie.

Ce passage est une démarche de conversion, de désir de vivre l’Evangile en s’attachant davantage au Christ pour le suivre jusque dans les verts pâturages de l’éternité tout en révélant son nom ici et maintenant par la pratique de la charité. En passant la Porte on devient également membres solidaires de tous les membres du l’Eglise. Le Credo fait partie prenante de cette démarche. Passer la Porte s’est aussi s’ouvrir à la miséricorde de Dieu en vivant soi-même la grâce de la miséricorde par le sacrement du pardon et la grâce des indulgences spéciales en l’année jubilaire. C’est s’ouvrir à l’immense amour de Celui qui a donné sa vie en rançon pour la multitude. C’est alors une grande action de grâce qui s’élève vers le ciel, là où règne l’Agneau immolé qui illumine la cité Sainte, la Jérusalem céleste vers laquelle nous tendons parce que c’est notre espérance.

Nous ne pouvons pas omettre le souvenir de la Vierge Marie « porta coeli », porte du ciel car en chaque année jubilaire elle nous redit comme au jour de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira ».