5 novembre 2024
Sainte Bertille
Ils s’appellent Vincent, Anne, Roselyne… Ils mettent bénévolement leurs compétences au service de l’Église. Pour chacun d’eux, la mission donnée gratuitement est source de beaucoup de grâces. Témoignages.
Maman de trois enfants, Anne anime la messe une fois par mois dans sa paroisse, accompagnée par son mari à la guitare. « C’est un service qu’on aime bien rendre en couple ! » se réjouit la jeune médecin à temps partiel.
Et peu importe si elle entonne un Gloria avec son petit dernier dans les bras. « Il faut qu’on montre à nos enfants qu’on continue à rendre service, même s’ils sont là » affirme-t-elle. « Ça permet de générer du service car des paroissiens nous gardent les enfants pendant ce temps-là… J’aime l’idée que ce service soit générateur de liens » confie celle qui vient d’entrer à l’EAP.
« J’ai l’impression d’être à ma place, de travailler pour le bon Dieu. J’anime les chants pour servir, pour soutenir la liturgie. Et pour que les gens se laissent toucher par le Christ, en fait, c’est une mission d’évangélisation ! »
Pour cette musicienne originaire des Yvelines qui anime des célébrations depuis l’âge de 20 ans, les inévitables « petits couacs » de rythme ou de mélodie, sont « une nécessité pour l’humilité. Pour rester à sa juste place ».
Vincent, membre du CDAE et président d’Art et Chapelles
Mettre ses talents au service de l’Église, « une évidence » pour Vincent, 68 ans, ancien cadre dans la finance. « Ça me permet aussi de conserver l’intérêt que j’ai pour mon métier qui m’a toujours passionné » indique ce secrétaire du Conseil diocésain aux affaires économiques (CDAE) qui achève cette année sa mission de président d’Art et chapelles (Société et cultures). Pour lui, « les finances sont un outil qui participe à la mission ». « Les apôtres mettaient tout en commun… : on en est loin » ironise-t-il. « Moi, ce n’est pas de l’argent que je mets en commun, ce sont mes disponibilités et mes capacités »
Jeunesse indépendante chrétienne (JIC), Vive et Aimer, préparation au mariage…. Ce choletais d’origine qui a mené toute sa carrière dans le Poitou, a « toujours été engagé en Église ». Mais a aussi beaucoup reçu.
La responsabilité d’Art et Chapelles durant six ans, l’a conduit sur des chemins inattendus. « On sème des graines… « Je suis impressionné de ce que les artistes, même s’ils ne sont pas croyants, ont envie de traiter ce thème du religieux. Il y a toujours ce lien à quelque chose qui nous dépasse » remarque Vincent qui est aussi « fasciné » par le chemin spirituel qui s’ouvre parfois pour les jeunes ou les médiateurs (embauchés six mois par an pour mettre en place les expositions, ndlr). « J’en ai vu arriver, qui n’avaient aucune idée de ce qu’était un diocèse. Il y a des jeunes qui découvrent l’église catholique »
Roselyne, membre d’une équipe d’aumônerie en EHPAD
Roselyne a 76 ans. Tous les vendredis après-midi, elle se rend à l’EHPAD Sainte-Anne de Tiercé où elle retrouve l’équipe bénévole de l’aumônerie.
« Notre rôle, c’est de préparer la salle pour le temps de prière ou la messe » selon les semaines, explique-t-elle. Parfois, des résidents sont déjà là. Une vingtaine de personnes assiste chaque semaine à ce temps spirituel.
L’équipe de bénévoles (« une dizaine » de bonnes volontés, quand tout le monde est là), se répartit ensuite pour « aller chercher les gens » dans les étages.
Chaque semaine, quelqu’un apporte le cahier d’intentions qui se trouve près de la chambre funéraire, afin qu’elles soient priées pendant la messe.
À l’issue de la célébration, Roselyne et les autres bénévoles raccompagnent les personnes dans leur chambre. « S’il y a eu des demandes spécifiques communiquées par l’assistante de direction, on va visiter les gens après la messe, entre 16h et 18h. Il y a souvent un vide pendant ces deux heures là, avant le dîner » a remarqué Roselyne, qui apprécie ce service auprès des personnes âgées. « Je n’ai plus de parents ni de grands-parents… Je trouve auprès des personnes une vie d’aînés avec tout ce qu’ils peuvent nous apporter » confie-t-elle. « Il y a des gens à qui ça fait très plaisir qu’on vienne ! ».
« Parfois les familles sont loin. On est là pour être auprès d’eux. On a un rôle affectif » précise la bénévole, qui souligne l’importance de garder le juste équilibre. « Il faut être présent, mais sans s’imposer. Le bien ne fait pas de bruit ».