Face à la mort, l’espérance chrétienne


28 octobre 2024

| Actualités du diocèse | À la Une |

“ Mon cousin est mort. Je l’aimais beaucoup. Comment vivre sans lui ? ” Perdre un être cher est un évènement douloureux, parfois incompréhensible pour les vivants. Médiums, incantations… Nous sommes parfois tentés de communiquer avec eux par tous les moyens pour garder le lien. Que dit l’Église à ce sujet ?

La séparation d’avec l’être cher est parfois trop dure et nous aimerions garder le lien que nous avions avec cette personne. Il est légitime d’avoir ce désir d’entrer en contact avec quelqu’un qu’on a aimé. Toutefois, la vie dans l’au-delà n’est pas comme celle sur la terre. Ici-bas, nous avons un corps pour communiquer par la parole et avec des gestes, mais au-delà les choses sont différentes, transformées.

Tentation de communiquer avec les défunts

Lorsque les chrétiens célèbrent les obsèques, ils confient le défunt, et eux-mêmes, à Dieu en qui ils peuvent avoir toute confiance. Nous lui demandons de prendre soin de nous, de prendre soin de notre défunt au moment du grand pas sage. La mort et la Résurrection de Jésus sont à la source de cette confiance. Mais faire confiance à Dieu, ce n’est pas facile quand la personne aimée n’est plus là, quand nous sommes en colère ou envahis par le chagrin. Parfois, la tentation existe de nous tourner vers les médiums qui communiquent avec les morts.

Il est très positif d’entretenir la mémoire des défunts. Nous parlons d’eux avec Dieu, pour dire merci, pour demander que leur chemin vers le Paradis continue. Pour les chrétiens, il est donc nécessaire de les “laisser partir” avec Jésus. À la suite de cette vie sur la terre, et d’une manière nouvelle dans la vie de l’au-delà, nous percevons que Dieu est un lien vivant et puissant entre nous.

L’Église comme une mère

« L’Église qui, comme Mère, a porté en son sein le chrétien durant son pèlerinage terrestre, l’accompagne au terme de son cheminement pour le remettre entre les mains du Père”, peut-on lire dans le Catéchisme de l’Église catholique. Lors des obsèques, nous bénissons le corps de nos défunts avec de l’eau bénite. Ainsi, nous nous souvenons qu’au baptême nous avons été associés à la mort et à la vie de Jésus. Nous demandons à Dieu de nous réconforter dans notre propre chemin. Parmi les défunts, l’Église nous en présente certains comme des “bienheureux” ou des “saints” ; ils sont dans la paix et la joie de Dieu. Ils veillent sur nous et leurs vies nous stimulent pour vivre pleine ment et jusqu’au bout !

Père Régis Bompérin, prêtre du diocèse d’Angers (septembre 2022)