18 janvier 2025
Sainte Marguerite de Hongrie
Connaissez-vous l’abbaye Saint-Nicolas à Angers ? Les 21 et 22 novembre, s’est déroulé un colloque sur l’histoire et la spiritualité de l’édifice. Coup de projecteur à l’occasion de la Saint Nicolas, fêtée ce vendredi 6 décembre.
L’abbaye Saint-Nicolas a été fondée par le comte d’Anjou Foulque Nerra en l’an 1020.
Nous connaissons bien cette magnifique abbaye dont la puissante façade du XVIIIe siècle domine avec majesté l’étang Saint Nicolas… ou plutôt nous croyons la connaître. En effet, de 1020 à nos jours, que de péripéties, de drames, de revirements spirituels et de joies ont émaillés la vie des moines et des murs qui les abritaient !
Organisé par les sœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, le colloque du 21 et 22 novembre a retracé toute l’histoire du monument, de sa fondation par Foulques Nerra pour des moines bénédictins, à son rachat par les religieuses au XIXe siècle, en passant par sa réforme par la congrégation de Saint-Maur un siècle plus tôt.
La maison-mère de la congrégation des soeurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur (fondée par Marie-Euphrasie Pelletier au XIXe siècle) occupe aujourd’hui le site. Le bâtiment principal a hébergé l’école Mission-Langues pendant une dizaines d’années. Les vignes autour de l’édifice sont exploitées par l’association Vigne en Ville. Le logis abbatial, lui toujours propriété de l’État, est occupé par la maison de retraite Saint-Nicolas.
1000 ans d’histoire
Le but de ces deux journées était de faire un état des lieux des travaux existants et de mettre en lumière de nouvelles perspectives de recherche, en croisant différentes disciplines : histoire, histoire de l’art, archéologie, liturgie, bibliophilie ou urbanisme. Pas moins de 19 intervenants (chercheurs, enseignants, archéologues venus de tous horizons, de Bâle à Solesmes, du CNRS à l’INRAP ou l’UCO) ont exposé durant deux jours leurs connaissances actuelles ou confronté leurs recherches dans tous les domaines.
Malgré les communications parfois très pointues, tous les participants ont dégusté avec gourmandise des pans entiers de l’histoire de l’abbaye qu’ils découvraient au fur et à mesure des interventions. De la réforme mauriste aux prieurés anglais fondés par Geoffroy Martel pour l’abbaye, de la venue du Pape Urbain II aux manuscrits liturgiques, du chartrier de l’abbaye à l’arrivée des sœurs du Bon Pasteur et la création de la maison de retraite… Ce sont 1000 ans d’histoire angevine qui ont été contées.
Une visite du site étaient également proposée à la fin de chaque journée : chapelle, cloître, escalier monumental, salle à manger des hôtes, lavabo de marbre, glyptothèque, de quoi visualiser les données apportées par les brillants intervenants et clore de belle manière un colloque riche, passionnant qui fait du bien à l’esprit et à l’âme.
=> Pour celles et ceux qui n’ont pu assister au colloque, les « actes » seront disponibles d’ici quelques mois aux Presses universitaires de Rennes