Lucile Chiron : joie d’être toute à Dieu !


7 janvier 2025

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Originaire d’Angers, Lucile Chiron a prononcé ses vœux perpétuels samedi 4 janvier en l’église Sainte-Thérèse d’Angers. Elle a été « incorporée définitivement » dans l’Institut séculier des Filles de Notre-Dame de l’Inculturation. Témoignage.

À 34 ans, Lucile Chiron a prononcé ses vœux samedi 4 janvier au cours d’une célébration présidée par Mgr Delmas en l’église Sainte-Thérèse d’Angers, sa paroisse d’origine.  Désormais « consacrée séculière », Lucile repart courant janvier pour Montréal, où elle poursuivra sa mission d’animatrice en pastorale. 

Née dans une famille catholique pratiquante, sa vocation est « née très progressivement » relit-elle aujourd’hui. « Mes parents m’ont présenté Jésus comme un ami depuis ma petite enfance. Jésus est devenu mon meilleur ami en grandissant, et je l’ai entendu dire un jour ‘veux-tu te donner à moi pour toujours ?’ se souvient cette aînée de quatre enfants. 

Discernement

Après ses années d’études en cultures et langues étrangères, vers l’âge de 20 ans, alors que Lucile exerce déjà son activité d’ajointe en pastorale en établissement scolaire, elle ressent déjà dans son cœur une intuition profonde « de vie de fraternité, de prière avec d’autres ». Pendant cinq ans, elle expérimente la vie en fraternité.

Toutefois, même si elle se sent appelée par le Seigneur, elle ne trouvera sa place dans l’Institut séculier qu’après cinq années de discernement. Une longue période lors de laquelle elle s’approche de plusieurs congrégations sans entrer dans aucune. Dans son cœur, elle se sent appelée à vivre au milieu du monde. « Je ne voulais pas témoigner par la manière dont je suis habillée mais par ma manière de vivre au cœur du monde » confie-t-elle.

En 2015, c’est la révélation. Son premier stage à l’Institut séculier débute, alors que la communauté vient de perdre un de ses jeunes frères (l’institut possède aussi une branche masculine). Mais, malgré ce climat de deuil et de gravité, Lucile ressent mystérieusement « une paix profonde ». Elle se dit : « C’est ici que le Seigneur m’offre le cadre que j’ai cherché pendant toutes ces années ». 

Elle y fait son entrée deux mois plus tard.

L’Institut séculier des Filles de Notre-Dame de l’Inculturation a été fondé dans les années 2000 au Bénin. La trentaine de « consacrées séculières » sont réparties par petites fraternités dans ce pays et dans quatre autres pays d’Afrique, mais aussi à Lyon et à Montréal. 

Son charisme : l’inculturation. « Porter Jésus dans les racines les plus profondes de la culture en offrant notre cœur comme premier terrain de transformation » explique Lucile, qui explique cette intuition « un lien avec l’incarnation du Christ, qui s’incarne dans nos cœurs pour porter l’évangile dans le monde. »

Quelles est la mission des membres de l’Institut ? « On peut avoir n’importe quel travail. Certaines de mes sœurs travaillent dans l’économie, l’éducation, la santé etc. tant que c’est compatible avec l’évangile ! » sourit Lucile, qui est la « première française de l’Institut ».

Très présents, ses parents l’ont accompagnée à chacune des étapes. « Ils ont rencontré la communauté au Bénin et m’ont vue vivre avec mes sœurs, ce qui était rassurant pour eux.  Ils me voyaient heureuse donc pour un parent c’est l’essentiel ! De mon côté la paix s’est confirmée progressivement » analyse Lucile qui a prononcé ses vœux samedi 4 janvier dernier.

Mission à Montréal

La suite ? Elle va continuer sa mission d’animatrice en pastorale dans deux paroisses de Montréal. Elle y accompagne la catéchèse des enfants, mais aussi des parcours pour adolescents ou jeunes. Elle est aussi en charge de l’animation liturgique, notamment à travers la chorale multiculturelle et intergénérationnelle… « En plein dans notre charisme ! » se réjouit-elle.

Aujourd’hui, une joie profonde habite le cœur de Lucile, qui demeure « à l’écoute du Christ ».  «

« Je laisse le Seigneur faire… là où nous sommes Il est présent de toute façon » conclut la jeune femme, avant de citer cette phrase de Sainte Thérèse d’Avila : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit. »

=> Réécouter l’interview de Lucile dans l’émission Vitamine C du 4 janvier