10 septembre 2025
Bienheureuse Inès
Depuis la rentrée, dans de nombreux foyers, après l’école revient l’heure des devoirs. Jusqu’où faut-il accompagner son enfant dans son travail ? Comment à la fois l’aider et le guider vers l’autonomie ?
« L’accompagnement des parents est très différent en fonction des familles », observe Elisabeth, 32 ans, enseignante de CM1/CM2 à l’école privée Sainte-Bernadette d’Angers.
Pris par leur travail, de nombreux parents font le choix de laisser leurs enfants à l’étude surveillée après les cours, tandis que d’autres ont la possibilité d’accompagner les devoirs au domicile. C’est le cas d’Hélène, habitant près d’Angers et maman de deux garçons, dont l’aîné, Martin, a 10 ans.
Scolarisé en CM2, il a un an d’avance. « Il a besoin de notre présence qui le rassure et lui permet peu à peu de gagner en confiance », explique-t-elle.
Bien connaître son enfant
« L’accompagnement des parents dépend de chaque enfant » observe Elisabeth. Mais pour cela, il s’agit de bien connaître son fonctionnement et ses besoins.
Parfois, lorsqu’on le sent capable de « faire tout seul », il faut lui faire confiance, quitte à remettre en question des schémas éducatifs bien ancrés.
« Grâce aux échanges avec les institutrices (…), nous apprenons au fil des années à nous adapter au fonctionnement de notre fils, tout en nous détachant de notre propre vécu du travail scolaire : par exemple, nous avons compris son besoin de bouger lorsqu’il apprend par cœur sa poésie ou ses leçons, sans être nécessairement assis à la table de la salle à manger où se font les devoirs » indiquent Hélène et son mari.
Sur les conseils de la psychomotricienne qui a accompagné Martin à « mieux gérer ses émotions », les jeunes parents se sont équipés d’un timer. Cet outil permet à leur fils « de visualiser le temps de travail qui s’écoule et ainsi mieux le structurer en limitant le temps passé aux devoirs, qui pouvait devenir source de tension ».
Le partage d’expérience avec d’autres parents leur a permis de « trouver des astuces ludiques pour les apprentissages plus fastidieux », comme les tables de multiplication qui ont été apprises facilement sous forme de comptines chantées par tous lors de trajets en voiture.
Les accompagner vers l’autonomie
« Notre souhait serait que, en grandissant en âge, en maturité et en confiance en lui, Martin puisse faire ses devoirs dans sa chambre. Cette année, nous avons pu faire autre chose pendant qu’il effectuait son travail, par exemple cuisiner. C’est un pas vers l’autonomie. Nous avons souvent constaté que sa conscience le laisse s’endormir une fois que ses devoirs sont faits. Cela nous indique que nous pouvons lui faire confiance »
Pour de nombreuses familles, la juste mesure se trouve en concertation avec l’équipe enseignante au cours des rendez-vous parents-professeurs par exemple.
Papa de quatre enfants, Geoffroy est en lien avec l’institutrice d’une école privée du Saumurois où est scolarisé son fils. A 9 ans, il a encore besoin d’être guidé pour les devoirs contrairement à ses deux grandes sœurs de 11 et 13 ans, collégiennes.
« Quand la poésie nous semble un peu longue, ou à l’inverse quand nous sentons que notre fils a la capacité de fournir davantage de travail… Tout cela est vu avec l’institutrice dans une relation très constructive. Elle nous dit aussi si notre garçon est un peu tête en l’air ! », apprécie-t-il.
=> Un article publié dans le dernier numéro des Journaux paroissiaux missionnaires (cahier central Pépites en Anjou p. 9)