À Angers, les maraudes à vélo réchauffent les corps et les cœurs


4 décembre 2025

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Chaque dimanche de novembre et décembre à Angers, des paroissiens de Sainte-Bernadette enfourchent leur bicyclette pour distribuer aux sans-abris des repas chauds préparés par d’autres paroissiens.

Mère Teresa rappelait l’importance d’ouvrir son cœur pour venir en aide aux personnes dans le besoin, celles qui ont faim et qui sont oppressées.

C’est dans cet esprit que le groupe des cyclistes de la paroisse Sainte-Bernadette d’Angers s’est engagé à partager des repas aux sans-abris en centre-ville. Les dimanches de novembre ont été rythmés, pour eux, par un élan de charité. Heureux de porter ce message dans leurs cœurs et “reconnaissants de pouvoir distribuer des repas si appréciés.” Les cyclistes, sensibles à la situation de certaines personnes subissant le froid à Angers, rappellent l’importance de venir en aide à celles et ceux qui n’ont nulle part où s’abriter.

Ridi en est un exemple frappant. Découragé de ne pas voir son dossier avancer, il vit toujours dans un garage. Ce n’est pas la première fois qu’il profite de ces petits plats, ni la première fois qu’il trouve auprès des cyclistes une oreille attentive. Pour lui, comme pour d’autres, ces visites à vélo sont bien plus qu’un simple passage : elles sont un moment de bienveillance qui réchauffe les cœurs.

Le COVID-19, événement gravé dans la mémoire collective, a profondément bouleversé nos vies. Les migrants et les sans-abris, autrefois accueillis dans la salle paroissiale pour passer la nuit, ont dû trouver refuge ailleurs, souvent dans la rue. Une situation qui a poussé des paroissiens de Sainte-Bernadette, guidés par leur foi, à mettre sur pied les maraudes à vélo.

Huit semaines avant Pâques et huit semaines avant Noël, un planning est établi. Ceux qui ne peuvent pas sortir dans le froid préparent de délicieux repas, toujours remplis d’aliments complets… et d’amour. Plus de 90 cuisiniers se relaient ainsi avec générosité. Pour les plus sportifs, il s’agit d’acheminer les collations. Une première tournée est organisée avant les maraudes pour récupérer les plats. Le rendez-vous est donné à la gare, où les sans-abris sont le plus nombreux.

Après la maraude, relire les moments partagés

À la fin de chaque maraude, un temps de partage est proposé pour les bénévoles : chacun raconte ce qu’il a vécu, cite le prénom de la personne qu’il a le plus touchée. Jerôme, David, Dominique, Tobias, Laurent… certains partagent leur histoire en signe de gratitude et de libération.

Cet échange devient d’une certaine manière, une ouverture vers le chemin du Seigneur, un don de soi, et un moment d’intimité partagée. Tous repartent comblés d’avoir semé un peu de chaleur humaine dans une nuit parfois bien froide.