22 décembre 2025
Sainte Françoise-Xavière Cabrini
Pour beaucoup, Noël rime avec la joie des retrouvailles familiales. Mais parfois, cette fête peut être source de tensions ou de conflits. Quelles astuces pour un Noël paisible ?
« Nous, on évite les sujets qui fâchent, et ça se passe très bien », apprécie cet habitant de Noyant, dans l’est du département. Une année sur deux, c’est « Noël de leur côté ». Il convie ses parents âgés à la table familiale, où sont réunis son épouse, leurs trois grands enfants avec leurs conjoints, leurs deux petits-enfants. Pour un Noël harmonieux, ce couple de croyants pratiquants doit parfois renoncer à participer à la messe de Noël, car leurs beaux-enfants n’ont pas la foi.
Si les repas de Noël sont souvent synonymes de retrouvailles chaleureuses, la douce atmosphère d’une table joliment dressée est parfois brisée par le réveil de vieilles querelles : éducation, héritage, rapport à
la consommation, attachements aux liens familiaux. Maman de quatre grands enfants, divorcée,
Isabelle redoute de passer le soir du 24 décembre chez sa mère âgée. « Une année, nous avons préféré vivre un Noël solidaire et la rejoindre le 25 décembre, mais elle a eu peur de se retrouver toute seule le 24 au soir et j’ai culpabilisé… Parfois, il faut faire des efforts », admet-elle.
« Voir le bon côté des choses »
Des concessions qu’a dû faire aussi Hélène, de Saint-Léger-des-Bois, qui se sent parfois en décalage avec « la surabondance de cadeaux » dans sa belle-famille. Une situation que cette maman de quatre adolescents a « appris à accepter ». « J’ai compris que c’était leur langage d’amour. Il faut voir le bon côté des choses ! », résume-t-elle. Pour un Noël réussi dans la simplicité, elle apprécie un bon repas, qui « participe à l’ambiance de fête », et les jeux de société, « une façon de partager des choses communes, sans enjeu ». Il lui est arrivé aussi de préférer passer Noël à la maison, afin de le vivre en cohérence avec ses valeurs. « Cela nous permet de participer à la messe dans notre paroisse. Et nous nous offrons un
cadeau chacun, dans une forme de sobriété. Il nous est arrivé aussi d’inviter une personne isolée. »
Pour un Noël serein
L’éclairage de Stéphanie Bossoreil, thérapeute familiale à Avrillé :
« Souvent, les fêtes de fin d’année réactivent les conflits familiaux. Cela est d’autant plus vrai que les familles d’aujourd’hui vivent loin des parents. Pour éviter de cristalliser les tensions à ces moments-là, il est bon d’essayer de nourrir la relation tout au long de l’année (WhatsApp, appels) en se donnant des nouvelles. Pour un réveillon serein : utiliser le « je » plutôt que le « tu », s’ouvrir, parler de ce que l’on ressent plutôt que des sujets sensibles. Et dans les situations compliquées, ne pas s’obliger à vivre un Noël en famille, mais reconnaître qu’un réveillon en petit comité est parfois plus facile. »