2 décembre 2024
Sainte Bibiane
La route vers une grotte, une montagne, un sanctuaire, cache quelque part un sens ou une force secrète qui donne à réfléchir… Le pèlerinage déclenche quelque chose dans la vie de ceux qui s’y risquent.
L’homme est le seul être sous la voûte céleste qui porte la voie du pèlerin gravée dans son cœur.
« Je suis le chemin… » déclarait Jésus sans ambiguïté, lui qui est né « en route » et a commencé son existence comme un réfugié déraciné, lui qui disait de lui-même : « le Fils de l’homme, lui, n’a pas où reposer sa tête » (Mt 8,20).
Les chrétiens ont donc mille et une raisons de prendre au sérieux cette condition en mouvement, celle des pèlerins. Le chemin apprend au chrétien ce qu’il est depuis des siècles, pèlerin, homme de la route.
Suivre les pas de Jésus en Terre Sainte ; vénérer les lieux où des martyrs ont témoigné par le sang leur foi ; rejoindre les sanctuaires, là où une humanité humble se réunit autour de la vierge Marie, la tradition chrétienne pense son identité comme une traversée, un chemin.
Extrait de « La sagesse comme art de vivre » de Frère Benoît Standaert (moine bénédictin de l’abbaye de St André à Bruges)