Le diocèse d’Angers d’hier à aujourd’hui

Les origines du diocèse ...
Source : Jean-Luc MARAIS, Maître de Conférences à l’Université d’Angers
L’existence du premier évêque est attestée en 372 : il est présent lors de l’élection de Saint Martin au siège de Tours.
La cathédrale, construite contre la muraille de la cité, est mentionnée dans un texte de 470.
Les évêques des temps mérovingiens visitent leur diocèse d’Angers et siègent dans les conciles du royaume franc.
A partir du VI° siècle des monastères sont implantés : Saint-Aubin, Saint-Serge, Saint-Florent au mont Glonne, Saint-Maur à Glanfeuil. Au X° siècle, les évêques résistent aux interventions des puissants comtes d’Anjou. Ces temps sont ceux de la réforme du clergé, de l’implantation de nombreux monastères (le Ronceray) et du quadrillage du territoire par de nouvelles paroisses.
La Réforme protestante – la Révolution
Après la signature de l’Edit de Nantes, préparé à Angers par Henri IV, l’Anjou sera un des pôles importants du protestantisme en France, avec Saumur, place de sûreté et siège d’une Académie au rayonnement européen.
En 1793, la levée de 300 000 hommes provoque un soulèvement dans tout le quart sud-ouest du diocèse, qui s’embrase et conduit une véritable guerre : la guerre de Vendée. Soulevés pour défendre leurs prêtres, les Vendéens sont entraînés dans un mouvement meurtrier qui est écrasé fin 1793. La répression continue en 1794. Parmi les nombreuses victimes, l’Eglise honorera ceux qui sont morts pour leur foi, comme Noël Pinot, prêtre angevin guillotiné en 1794, et les 99 martyrs béatifiés en 1984.
Le 19ème siècle
Le Concordat signé en 1802 consolide la paix religieuse. Il entérine les décisions de la Constituante qui faisaient correspondre diocèse et département, paroisses et communes.
Quant aux nouveaux prêtres, ils sont formés dans le séminaire restauré en 1803, et préparés par les petits séminaires de Beaupréau (1814), Combrée (1823), Mongazon (1835). De nouvelles congrégations féminines se multiplient : elles assurent le soin des malades et l’instruction des filles. On compte 380 religieuses en 1832, et 5520 en 1879 !
La vie paroissiale est le centre de la vie chrétienne : autour d’une église paroissiale souvent reconstruite et agrandie, un réseau d’œuvres de piété, de jeunesse, d’adultes, encadre les fidèles de tous âges et de toutes conditions. Les paroisses créent des écoles, et le diocèse des collèges dans les principales villes.
En 1875, Mgr Freppel fonde l’Université catholique pour former les cadres de la société et de l’Eglise de l’Ouest. A la fin du siècle, prêtres et laïcs lancent aussi des œuvres économiques et sociales d’inspiration chrétienne.
Le diocèse d’Angers aujourd’hui
Dans le contexte de l’évolution rapide de la société, le diocèse d’Angers offre un visage contrasté et complexe qui ne saurait se réduire aux apparences de la diminution des vocations et de la pratique religieuse.
Les structures d’Eglise
En 1995, le diocèse comptait 425 paroisses, calquées sur les communes héritées de la Constituante. Mais le diocèse s’appuie aussi sur un ensemble de réseaux : lieux de catéchèse, mouvements caritatifs, d’action catholique, écoles, services diocésains, communautés religieuses … qui constituent un maillage complexe auquel une part importante de la société angevine demeure attachée.
Des disparités spatiales
Du Baugeois au Segréen, en passant par les Mauges, l’Anjou offre toute la gamme des pratiques religieuses.
L’Est du département garde en mémoire la confrontation entre « ceux de la paroisse » et les « laïcs ». Mais ces paroisses sont affectées aussi par les maigres effectifs de la population.
A l’Ouest (Mauges et Segréen) la vitalité paroissiale ne s’exprime pas seulement par la participation au culte : le dynamisme du tissu social demeure largement héritier de l’organisation paroissiale et des mouvements d’Eglise.
Enfin, villes et paroisses périurbaines, autour d’Angers et Cholet, offrent un dernier élément de disparité : les populations les plus nombreuses et les plus jeunes sont installées dans ces communes.
Les nouvelles paroisses
En 1997, le regroupement en 85 nouvelles paroisses illustre une recomposition territoriale qui s’appuie autant sur les projets communautaires des fidèles que sur les bassins de mobilité quotidienne des populations.
Chaque paroisse est le lieu où se développent tous les éléments d’une pastorale confrontée aux défis du 21è siècle. Diacres et laïcs y prennent une place de plus en plus grande dans la réflexion et l’animation de l’église locale, en lien avec un prêtre coordonnateur de l’équipe d’animation paroissiale (EAP)
Services et mouvements
Au niveau diocésain, les services sont regroupés au Centre Saint-Jean, rue Barra, à Angers. Un projet important de restructuration est en cours, vous pourrez le découvrir sur ce site.
La plupart des mouvements nationaux ont une implantation dans le diocèse : des pages spécifiques leur sont également consacrées.
Communautés religieuses
De nombreuses communautés religieuses ont leur berceau en terre d’Anjou. Beaucoup d’entre elles y tiennent régulièrement leur chapitre général, et leur rayonnement est aujourd’hui mondial. Vous les découvrirez sous le titre de la vie consacrée.
Une communauté vivante !
Le diocèse aujourd’hui est une communauté vivante, animée par notre évêque. Entouré d’une équipe de conseillers, il anime le diocèse par ses lettres et visites pastorales largement relayées par les médias chrétiens, notamment RCF. Le diocèse a vécu un synode.
Le diocèse comprend également un patrimoine religieux considérable, que vous êtes invités à découvrir.
C’est cette communauté vivante, aux multiples visages, que nous vous invitons à découvrir, à travers ces pages du site diocésain. Nous sommes heureux de vous accueillir, de vous guider dans cette découverte, et de partager avec vous la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.