30 avril 2024
Saint Pie V
Ce dimanche 11 juin Sœur Marie-Elisabeth, a prononcé ses vœux définitifs dans la Communauté des Servantes des Pauvres. Rencontre avec cette jeune sœur, qui nous raconte son parcours et son cheminement pendant les 9 années où elle a discerné sa vocation.
« Je ne suis pas angevine, je viens de Normandie, de la ville de Caen. J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante. Et depuis petite, je pense vers l’âge de 6, 7 ans, je disais vraiment que je voulais être religieuse, par un attrait intérieur. D’où me venait cet attrait, je ne saurais pas le dire vraiment, mais il était très présent. »
« Je crois que j’ai été inconsciemment inspirée par des figures spirituelles autour de moi : voir ma famille prier, voir ma paroisse qui était très vivante. J’habite pas très loin de Lisieux, j’ai aussi été marquée par la vie de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Tout cela a fait grandir et enrichi ce désir au fur et à mesure des années. Au début quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard je disais que je voulais être religieuse. Et puis avec les conseils de proches autour de moi, j’ai appris à garder ce désir au fond de moi comme un trésor pour le faire fructifier. Ce désir à continuer à grandir, jusqu’à un nouvel appel plus précis du Seigneur, qui m’a dit : « N’attend pas, donne-toi à moi. Le moment est vraiment venu de te faire religieuse, parce que c’est la vie religieuse que je désir pour toi. Je te veux épouse. » La question qui a suivi cette demande ça a été : « D’accord Seigneur, merci de m’appeler mais où ? Où veux-tu que je sois religieuse ? Où est-ce que je rentre ? Où vais-je faire fructifier ce trésor qui a été mis en moi ? » En fait la Providence m’a conduit aux Servantes des Pauvres, par une jeune fille de ma paroisse qui y était rentrée mais huit ans avant moi. Elle me l’a fait revenir à la mémoire. Quelques temps après je suis allée innocemment voir chez les Servantes des Pauvres, et vraiment là ça a été un appel assez précis où j’ai ressenti une paix intérieure et une joie d’être là. Je sentais que c’était un lieu propice pour moi.
Pendant mes années de discernement j’avais commencé des études d’infirmières, et le charisme de la communauté des Servantes des Pauvres c’est le service des malades pauvres à domicile. Et moi qui me sentais attirée vers le métier d’infirmière, quand j’ai connu les Servantes des Pauvres j’ai compris que c’était là ma place : avoir cette grâce d’exercer mon métier tout en étant religieuse.
Le rite de la profession perpétuelle se déroule au cœur de la messe, après l’homélie. Il se compose d’un dialogue entre le célébrant et la jeune professe. Dans ce dialogue le célébrant appelle la jeune professe à se donner. La professe va se déclarer servante, puis épouse du Christ par des échanges d’antiennes, et de chants qui se répondent. Et puis il y a aussi comme pour la 1ère profession, la lecture de la charte de la communauté. C’est un peu comme le contrat d’un mariage, si on peut prendre cette image. Ensuite vient un chant de la jeune professe auquel répond toute la communauté, qui montre vraiment l’unité entre la communauté et la jeune professe. La deuxième partie de ce rite va se poursuivre avec la remise des insignes : le manteau de chœur signe de la louange de Dieu et de l’intercession pour le monde, le voile, et de l’anneau.
Quand je pense à la cérémonie de dimanche, je ressens une grande joie de pouvoir enfin me donner, et faire ce pas définitif. C’est la préparation de noces avec l’Epoux divin. Je suis aussi dans l’impatience et puis un peu aussi dans l’appréhension du grand jour, comme dans tout événement. Mais j’ai vraiment cette paix profonde aussi qui est là, parce que cela fait déjà 9 ans, même plus que je réfléchi à cette vocation religieuse et enfin je vais pouvoir faire un engagement définitif.
Nous portons dans la prière Soeur Marie -Elisabeth, sa famille et toute sa communauté.
Réécouter l’émission Vitamine C de cette rencontre: