Qui sont les deux célèbres saints d’Anjou fêtés en avril ?


27 avril 2023

| Actualités du diocèse |

En cette fin avril, l’Eglise fête Sainte Marie-Euphrasie Pelletier et Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, deux saints qui ont tous les deux vécu dans notre diocèse d’Anjou.

Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, fêtée le 24 avril

Auteur inconnu — Carte postale ancienne de XIXe siècle

Auteur inconnu — Carte postale ancienne de XIXe siècle


Née en 1796 d’un père chirurgien dans l’île de Noirmoutier, Rose-Virginie Pelletier entre 1814 dans l’ordre de Notre-Dame de Charité à Tours et y prend le nom de Marie-Euphrasie. A 29 ans, elle est élue mère supérieure du monastère de Tours qu’elle réforme, avant d’être envoyée à la tête de celui d’Angers en 1829. Là, elle fonde la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur, pour secourir les adolescentes et les jeunes filles en grande fragilité. Le succès est fulgurant et bientôt, grâce à son infatigable fondatrice, des communautés s’ouvrent partout en Europe pour accueillir les femmes et les enfants vivant dans la misère. Au milieu des années 1860, la congrégation du Bon Pasteur compte 110 maisons sur les cinq continents. Morte le 24 avril 1868, elle est canonisée le 2 mai 1940.

« Sœur Marie-Euphrasie Pelletier est une femme pour aujourd’hui. Cette femme charismatique aux mains vides avait un cœur rempli de l’amour inimaginable de Dieu. Et toute sa vie, elle a voulu transmettre sans relâche cet amour aux femmes que la vie a malmenées. Ce zèle ardent et dynamique qui habitait son cœur l’a propulsé dans le monde. Elle a désiré ardemment que le monde entier bénéficie de « l’œuvre du salut lancé par St Jean Eudes » qui disait : « Le Cœur aimable de Jésus est une fournaise d’amour », il nous a donné son propre cœur pour que nous nous aimions. « Je leur donnerai un cœur nouveau et je mettrai mon esprit nouveau au milieu de vous ». (Ez 36,26) »
(extrait tiré de l’article paru lors du 150e anniversaire de sa mort en 2018, par les religieuses du Bon Pasteur d’Angers)

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, fêté le 28 avril

Crédit Adobe Stock

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Aîné de dix-huit enfants, Louis-Marie Grignon nait à Montfort près de Rennes, le 31 janvier 1673. A 19 ans, il entre au séminaire Saint-Sulpice de Paris. Ordonné en 1700, il devient aumônier de l’hôpital de Poitiers et partage la table des plus démunis. Il rassemble les jeunes filles désireuses de servir les pauvres, qui deviendront les Filles de la Sagesse. Mais les autorités, dérangées par le zèle du saint homme, le renvoient de l’hôpital. Il se rend alors à pied à Rome pour demander au pape d’être envoyé en mission à l’étranger. Mais c’est en France que le saint-père pour prêcher des missions paroissiales. Là encore il suscite l’enthousiasme. Entièrement voué à la Mère de Dieu, il écrit « L’amour de la sagesse éternelle » et surtout le « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge » en 1712.
Animé d’un sens aigu de la mission, il fonda des congrégations parmi lesquelles les Filles de la Sagesse et les Frères de Saint-Gabriel. Il meurt à Saint-Laurent-sur-Sèvre le 28 avril 1716. Il est enterré dans la basilique.

Le père de Montfort a visité plusieurs fois l’Anjou : notamment lors de ses prédications dans l’ouest de la France quand il était tout jeune prêtre, mais aussi en 1715, quand il est venu se reposer à la Séguinière un an avant sa mort l’année suivante. Dans la petite chapelle de Notre-Dame de Toute-Patience se trouve une petite statue d’une Vierge Marie sculptée par Louis-Marie lui-même. Cette chapelle est très vite devenue par la suite un lieu de pèlerinage.